Rouge pour l’uniforme militaire, noir pour l’habit ecclésiastique, les deux carrières attendent Julien Sorel, fils de charpentier franc-comtois, dans les années 1825. À dix-neuf ans, le pauvre, l’ambitieux, le cynique Julien entre comme précepteur dans la famille de M. de Rénal, maire de la petite ville de Verrières. Madame de Rénal est jolie, romanesque, et ne sait rien de l’amour. Julien non plus mais, par défi, il s’est juré de la séduire. De cet acte de courage dépend son destin… Passé inaperçu et dédaigné de son temps, Le Rouge et le Noir a mis près de cent ans, comme Stendhal le prévoyait, pour faire entendre sa singulière musique, si extraordinaire de vie, de mouvement, d’énergie et de liberté.
La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges, s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées.

J’avais très peur de commencer ce livre et de m’ennuyer, et après une première partie plaisante et une deuxième très intéressante, je suis contente d’avoir tenté Stendhal. Dans ce livre est représenté la vie de Julien Sorel, tiraillé entre le choix de devenir militaire dû à son culte pour Napoléon et celui de rentrer dans le clergé, métier qui va l’aider à s’élever socialement et à rencontrer, entre autres, les deux femmes de sa vie.
Nous le rencontrons dans la première partie à la charge du maire de Rénal dans la province de Verrières où il débutera une liaison avec Mme de Rénal. J’ai trouvé cette romance assez intéressante et aimé la tournure que prenait l’histoire avec tous ses méandres et événements. Mais la deuxième partie est pour moi la meilleure, car la plus intéressante. Julien décide après son échec considérable chez les Rênal d’explorer la vie à la capitale en étant le secrétaire du marquis de La Mole.
La fille de ce dernier, Mathilde, deviendra l’amante de notre jeune héros et j’ai beaucoup aimé leur relation. Cet amour est imparfait et il arrive qu’ils se détestent et c’est cela que j’ai adoré dans leur liaison. Cette fin de livre aura été pour moi passionnante, entre rebondissements et analyse des personnages (qui est faite dans tout le roman d’ailleurs). Les derniers mots entre eux m’ont beaucoup plu, surtout l’échange entre Julien et Mme de Rénal.
Et pour finir, après des personnages qui m’ont été antipathiques comme Nana, Bel-Ami ou encore Lucien dans Illusions perdues, je suis contente d’avoir découvert un personnage plaisant à suivre, et qui ne m’est pas donné des envies de meurtre sur sa personne…
Non, l’homme ne peut se fier à l’homme.
J’ai beaucoup apprécié cette histoire grâce aux relations entre les personnages, surtout entre Julien et ses deux amantes, et cette deuxième partie passionnante.

Sortie : 2013 (1e éd. : 1830)
Édition : Le Livre de Poche (Les Classiques de Poche)
640 pages
J'essayerai peut-être de le lire un jour ^^
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Ce n'est pas si difficile à lire 😉
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