Demian est le roman d’une adolescence, roman d’initiation, de formation, et l’un des chefs-d’oeuvre du genre. Demian enseigne à Emile Sinclair à ne pas suivre l’exemple de ses parents, à se révolter pour se trouver, à s’exposer à la fois au divin et au démoniaque, à traverser le chaos pour mériter l’accomplissement de sa destinée propre.
Du même auteur : Le Loup des steppes
Chaque homme n’est pas lui-même seulement. Il est aussi le point unique, particulier, toujours important, en lequel la vie de l’univers se condense d’une façon spéciale, qui ne se répète jamais.

Je dois dire que je suis tombée réellement par hasard sur ce livre. Errant dans la bibliothèque de ma fac, je me suis arrêté devant les livres d’Hermann Hesse, dont Le Loup de steppes que j’avais adoré. Et je me suis dit qu’il serait bien de découvrir davantage cet auteur avec, un peu au pif, Demian. Si le thème de la découverte du monde et de l’être humain est également mis en avant, ici, une tournure philosophique est beaucoup plus apparente.
Il faut toujours questionner, toujours douter.
Ce livre relate l’évolution de l’enfance à l’âge adulte d’Émile Sinclair qui va apprendre au fil du temps à prendre confiance en lui et à se découvrir. Dès le début, il va différencier deux mondes, celui de sa famille rempli d’amour et de respect, et un autre de violence et d’interdits qui va rapidement l’attirer. Et il se rend rapidement compte qu’il ne peut aller contre cet univers dont il fait partie.
Il va rencontrer à l’école Demian qui va devenir son guide spirituel lors d’étapes importantes de sa vie. Cet ami va aider Sinclair à découvrir et suivre sa propre voie par l’intermédiaire souvent de la religion, ce qui malheureusement ne m’a pas touché. J’ai apprécié de découvrir l’aide fraternel de Demian pour Émile et l’évolution de vie et de pensée de ce dernier. Mais, ne sachant pas vraiment pourquoi, j’ai été partiellement à l’écoute des besoins d’Émile et pas toujours intéressée par l’histoire, la religion prenant sans doute une trop grande plac pour moi. Néanmoins, ce livre reste intéressant à découvrir pour son approche philosophique et cette grande place apportée à la découverte de soi.
L’homme que vous voudriez tuer n’est pas monsieur Untel ; il n’est qu’un déguisement. Quand nous haïssons un homme, nous haïssons dans son image quelque chose qui réside en nous. Ce que nous ne portons pas en nous ne peut nous toucher.
Un livre constitué de raisonnements et réflexions intéressants, mais je n’ai pas été totalement convaincue. J’ai de loin préféré Le Loup des steppes qui explore au maximum cet univers de noirceur et d’interdits.

Sortie : 2015 (1e éd. : 1979)
Édition : Le Livre de Poche
186 pages
j'ai eu ma période Hesse et Demian était mon livre culte!
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J'ai malheureusement beaucoup moins aimé ^^ Par contre, j'ai été conquise par le loup de steppes !
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