Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort ! Les nuits d’orage peuvent s’avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d’un passé enfoui depuis plus d’un siècle dans un cahier d’écolier jauni et écorné.
À quarante ans, j’avais tout foiré ou presque. J’avais à mon actif une collection impressionnante d’amours merdiques. La première de la série m’avait valu un enfant.
Grâce à la maison d’édition Taurnada que je remercie beaucoup, j’ai passé un très agréable moment de lecture sous la plume d’Estelle Tharreau. Rapidement embarqué, le lecteur s’interroge, devient de plus en plus suspicieux à l’instar des protagonistes jusqu’à espérer finalement découvrir le fin mot de toute cette histoire très bien menée. Après une énième relation désastreuse, Béatrice décide de déménager avec sa fille de seize ans à Sauveur, petit village tranquille, pour être embaucher comme comptable. Un nouveau lieu pour une nouvelle vie, la mère et la fille ne peuvent que l’espérer même si Célia n’est au premier abord pas forcément enchantée par la vie à la campagne.
À Sauveur, le climat est très différent de leur ancienne ville, tout le monde se côtoie, s’entraide et se connait. Béatrice ne passe donc pas inaperçue la première fois qu’elle se rend au centre du village. Et malgré les chaleureuses rencontres qu’elle fait, ce premier jour ne peut qu’être entaché par la mise en garde et des menaces proférées contre elle par certains habitants. À peine arrivées, Béatrice et Célia sentent qu’elles ne sont pas les bienvenues aux yeux de la famille Flairelle. Mais quelle en est la raison ?
Heureusement, Béatrice ne pense pas avoir à se faire de réels soucis à ce sujet, elle qui est déjà appréciée par quelques autres habitants du village et surtout chaperonnée par le maire Jean Jouliant. Rapidement, la discorde entre les Jouliant et les Flairelle se laisse apercevoir et Béatrice est bien heureuse de faire partie du camp du maire au vu de la réputation désastreuse de Benoît Flairelle. Néanmoins, le doute subsiste. Malgré les sourires et les apparences, Béatrice, sûrement grâce à ses expériences passées, comprend que Sauveur n’est pas si paisible qu’il n’en a l’air et que tous essaient de lui cacher une vérité fondamentale.
Célia, de son côté, va se lier d’amitié avec deux alliés surprenants qui vont l’aider à comprendre les événements perpétrés dans sa maison par le passé. Écoutant certains qu’en dira-t-on, des choses horribles s’y seraient produites. Chacune de leur côté, Béatrice et Célia tentent peu à peu d’éclaircir ce brouillard qui ne cesse de s’épaissir davantage à chaque pas qu’elles font.
Les anciennes propriétaires de cette maison ont connu une fin plutôt surprenante. Accidents, suicides, meurtres ? Béatrice et sa fille sont bien motivées à le découvrir pour finalement comprendre toutes les menaces qu’on leur profèrent. Le lecteur est plongé au même titre que ces deux personnages dans une sorte d’enquête, où les apparences et les faux-semblants vont voler en éclats pour faire apparaitre que plus clairement la vérité. De multiples suppositions se forment dans notre esprit, l’auteure jouant parfois avec nos nerfs pour produire finalement un beau bouquet final.
Estelle Tharreau décrit d’une manière très réaliste toute son histoire en offrant un cadre très visuel qui aide à s’imprégner au maximum du récit. La découverte régulière d’indices active toujours davantage l’intérêt du lecteur à comprendre par lui-même ce que Sauveur peut bien cacher. La fin se montre très dynamique et apporte toutes les réponses à nos questions d’une manière très appréciable. Je serai très curieuse de découvrir à présent De la terre dans la bouche, le nouveau roman de l’auteure.
La connaissance est une souffrance ? Pas seulement ! Dans certains endroits insoupçonnables, elle peut s’avérer mortelle.
Entre la jovialité des uns et les menaces des autres, Béatrice et Célia s’interrogent sur leur nouvelle place dans ce petit village où tous se connaissent. Rapidement, les événements s’enchaînent alors qu’elles tentent de découvrir la vérité sur leur venue. L’auteure arrive très bien à garder l’intérêt de son lecteur intact du début à la fin de son récit.
Sortie : mars 2016
Édition : Taurnada (Le Tourbillon des mots)
Genre : Thriller
268 pages
Je note 🙂 !
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Je le recommande, un bon moment de lecture en perspective !
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Oh! Mon tout premier bébé. Merci de lui avoir prêté toute votre attention. A bientôt. Estelle
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Merci à vous et à la maison d’édition Taurnada de m’avoir permis de le découvrir. Je suis maintenant curieuse de découvrir vos autres romans.
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Ce que tu en dis m’interpelle! Pourquoi pas!
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J’ai été agréablement surprise par cette histoire qui se construit petit à petit et qui m’a très rapidement happé.
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