Le Professeur pense que Lisbonne a été exécutée, Rio et Tokyo ont fait sauter un char d’assaut et Nairobi est entre la vie et la mort. La bande traverse l’une de ses périodes les plus difficiles, et la découverte d’un ennemi au sein de ses rangs mettra le casse en péril.
De la même série : saison 3 . saison 5A . saison 5B ]
CASTING
Álvaro Morte : le Professeur
Úrsula Corberó : Tokyo
Miguel Herrán : Rio, aussi dans Elite
Alba Flores : Nairobi
Jaime Lorente : Denver, aussi dans Elite
Esther Acebo : Monica / Stockholm
Itziar Ituño : Raquel / Lisbonne
Darko Peric : Helsinki
Rodrigo de la Serna : Palerme
Pedro Alonso : Berlin
Hovik Keuchkerian : Bogota
Luka Peros : Marseille
Najwa Nimri : Sierra
L’espoir, c’est comme les dominos. Lorsque l’un tombe, le reste suit.
Suite à mon rattrape tardif de la saison 3, je ne comptais pas attendre longtemps avant de me lancer dans la quatrième tout juste sortie. Très bonne idée de Netflix de l’ajouter au catalogue dès vendredi dernier, ça permet de bien la binge-watcher pendant le week end – même si beaucoup peuvent se permettre une bonne dose de séries dans la semaine avec le confinement. J’attendais pas mal de cette nouvelle saison et j’ai adoré ce que j’ai vu. Peu de choses ont finalement abouti mais les épisodes sont bien plus dynamiques et corsés.

Tout n’est plus gagné d’avance
Dans la saison 3, on a pu voir que le Professeur avait vraiment pensé à tout. Son plan – qui était initialement celui de Berlin et de Palerme – est millimétré et ne laisse aucune place aux doutes. Même les contre-offensives de la police ont été rapidement balayées, qu’est-ce qu’ils sont intelligents ces braqueurs. Il n’y avait que ces derniers pour faire foirer le plan entre leurs pétages de plombs et leurs querelles d’amoureux. Dans cette saison 4, les Dali n’ont plus vraiment la main.
La police gagne du terrain avec l’emprisonnement de Raquel et la santé déclinante de Nairobi. Tout le monde est sous pression et rien n’est plus gagné d’avance. On commence vraiment à s’inquiéter pour les personnages qui sont de plus en plus dans de beaux draps. Nairobi va-t-elle s’en sortir ? Raquel va-t-elle trahir le Professeur ? Sierra va-t-elle réussir à faire douter les braqueurs ? Cette saison 4 apporte plus d’enjeux et impacte davantage le téléspectateur. Tout n’est évidemment pas parfait mais le plan connait davantage de ratés ce qui le rend un peu plus réaliste. Même si l’on sait que La Casa de papel ne tente pas vraiment de l’être.

De l’action sans vraiment essayer d’être réaliste
On sait que la série privilégie le sensationnel au vraisemblable. Et dès le début, il vaut mieux s’y faire si on veut rester impliqué jusqu’au bout. Cette nouvelle saison fait encore preuve d’invraisemblances très grosses. Le plus bel exemple : les balles qui pleuvent mais qui ne touchent personne. Alors oui, ça fait du bruit, la caméra bouge dans tous les sens pour faire comprendre que la survie des personnages est incertaine mais encore faut-il réellement y croire. Oui, La Casa de papel est parfois too much et en fait trop.
Mais à côté, elle est prenante, elle nous met sous-tension avec de nouveaux enjeux et difficultés tout en reprenant les mêmes dynamiques et codes que dans le premier braquage. On s’y retrouvera alors facilement tout en observant de nouvelles touches au sein du scénario. Cette saison a vraiment du pep’s et met nos héros en difficulté. Même si certaines scènes d’action sont à peine lisibles, on ne peut s’empêcher de se demander comment va finir ces affrontements costauds.Et si la saison connait un ventre mou au milieu, les deux derniers sont un bouquet final très satisfaisant. Pas le temps de souffler ou même de respirer, la série espagnole sait toujours comment nous tenir en haleine. À la toute fin du dernier épisode, je suis vraiment restée sur le cul, à m’étonner de la manière avec laquelle cette quatrième saison se concluait. Ça appelle évidemment à une suite que j’attendrai avec impatience.

À trop vouloir en faire…
Quand je disais plus haut que la série en fait trop, je ne parlais pas seulement de l’action. La romance est beaucoup trop omniprésente et la série nous en met à toutes les sauces. Les braquages en Espagne, c’est comme les Princes et Princesses de l’amour, tout ce petit monde est enfermé ensemble et chacun cherche son âme-sœur. Du coup, les couples déjà formés sont en plein conflit alors que les célibataires ont les hormones en ébullition. Déjà Nairobi et Helsinki, et maintenant ça, sérieusement ? Ces moments de douceur pourraient être vraiment plus appréciables s’ils étaient plus rares.
Certaines sous-intrigues sont également lancées en milieu de saison sans qu’elles n’aient vraiment d’impact ou d’utilité. Traiter de la culture du viol ou des LGBT, c’est super et je ne vois pas d’inconvénient si c’est bien fait. On rajoute des scènes dramatiques là où il y en a vraiment pas besoin, ça en devient lourd. Comme la présence d’Arturo dans la Banque. Le voir faire son spectacle et aider la police dans la saison 3 pouvait faire une passerelle sympathique entre l’ancien et le nouveau braquages mais est-il vraiment nécessaire qu’il redevienne un otage ?
Ces derniers ne servent cette fois-ci pas à grand chose, on les voit très peu et il faut encore que cette partie tourne autour d’Arturo, un personnage antipathique que cette suite rend encore plus détestable. La série ne connait pas la nuance et ce personnage en est le parfait exemple, c’est l’otage qui est le pire enfoiré de la série alors que les braqueurs sont gentils parce que finalement, ce braquage, c’est surtout pour récupérer leur copain Rio, non ?

Les personnages, toujours la plus grande force de la série
Passons aux autres personnages. La troisième saison allait tellement vite que le traitement des personnages s’en est ressenti. Les nouveaux sont très peu développés, voire pas du tout du côté de Marseille. Si cette quatrième saison manque encore d’un peu d’approfondissements de ce côté-là, j’ai été tout de même convaincue par les nouveaux protagonistes.
On n’en sait pas forcément beaucoup plus sur eux mais j’ai adoré ces ajouts dans ces deux saisons. Marseille a été l’un de mes personnages préférés de cette saison avec le Professeur, le seul qui suit vraiment le plan à la lettre. Bogota a encore peu de scènes mais en impose et Palerme est davantage nuancé après être passé pour le plus gros enfoiré précédemment. De Berlin bis, il est devenu vraiment Palerme, avec ses coups de p*tes, ses tirades machos et ses souffrances intérieures inconsolables.
Même l’inspecteur Sierra a réussi à trouver grâce à mes yeux. Bien moins surjouée, elle se dévoile davantage face à Raquel et on comprend davantage ses motivations. Et alors que je trouvais qu’elle faisait pâle figure comparé à la Raquel des saisons 1 et 2, ici elle démontre son intelligence dans la négociation et dans l’investigation. Et heureusement qu’elle est là parce que les autres flics sont vraiment des brêles…
Pour les autres personnages principaux présents depuis le début, on les suit avec plaisir sans qu’ils aient de développement nouveau. Peu d’évolution pour eux, comme s’ils se reposaient sur leurs lauriers ce qui n’est pas toujours un inconvénient, on les aime comme ça. Et comme les acteurs sont toujours aussi convaincants, je reste très contente de les suivre.
Je reconnais les défauts de la série tout en passant toujours un bon moment devant. Avec bien plus d’action que dans la saison 3, cette quatrième est également plus psychologique. Elle est pour moi à la hauteur de la deuxième, avec les mêmes codes tout en trouvant sa propre voie. La Casa de papel ne peut pas s’arrêter de cette manière, il y aura évidemment une saison 5 même si elle n’est pas encore annoncée. Mais j’espère qu’elle sera la dernière même si j’imagine que la série va continuer à diviser ces parties en deux saisons. Il serait tout de même temps d’arrêter avant que la qualité ne baisse.

Série espagnole
5 saisons (48 épisodes x 50min)
Terminée
Netflix

J’ai beaucoup aimé aussi, toujours aussi bon même si je suis entièrement d’accord avec toi il y a quand même des incohérences et du trop par moment. Mais en gros la série est vraiment bonne et casse quand même les codes de ce qu’on à vu jusque là. A voir par la suite et j’espère que ça ne perdra pas trop en qualité au fil de temps…
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J’espère surtout que la série s’arrêtera à la saison 6, j’imagine qu’ils vont faire une troisième partie en deux saisons comme pour les précédentes. J’ai lu pas mal de déception autour de cette saison surtout du côté des trop grosses facilités (comme le mec qui se fait canarder de tous les côtés mais qui reste intact). Comme toi, j’ai passé un bon moment devant cette saison 4, je laisse souvent mon « cerveau » de côté pour ne pas faire trop gaffe aux incohérences ^^
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Il est vrai que les incohérences et facilités sont plus visibles dans cette saison autant que dans les premières je me suis fait avoir de bout en bout. Une fois qu’on connait le principe on se laisse moins faire et on est attentif à autres choses.
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Oui, la mécanique est la même, même s’il y a des ajouts ici.
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Je confirme, c’est pas pour moi… j’arrive pas à me laisser convaincre !
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Tant pis, il y a plein d’autres choses à découvrir ! 🙂
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