Bientôt de retour aux États-Unis pour une quatrième saison, The Resident accompagnait nos mercredis soirs sur TF1 depuis ce printemps avec la saison 2. Cynique et avec le désir d’aller au plus près des défauts et limites du système médical de ce grand pays, la série continue de dénoncer auprès de personnages qui se dévoilent davantage pour notre plus plaisir.
De la même série : saison 1 . saison 3 . saison 4 . saison 5 . saison 6
CASTING
Matt Czuchry : Conrad Hawkins
Emily VanCamp : Nicolette « Nic » Nevin, aussi dans Falcon et le Soldat de l’hiver
Bruce Greenwood : Randolph Bell
Manish Dayal : Devon Pravesh
Shaunette Renée Wilson : Mina Okafor
Malcolm-Jamal Warner : AJ Austin
Glenn Morshower : Marshall Winthrop
Jane Leeves : Kitt Voss
« Nos émotions peuvent enrichir notre vie mais elles peuvent aussi nous détruire. »

Une nouvelle menace pour l’hôpital Chastains
Avec le docteur Hunter derrière les barreaux, Chastains reprend son train quotidien et mouvementé avec à sa tête l’ancien chef de chirurgie Randolph Bell. Tout de même supervisé par le père de Conrad, Bell va devoir travailler dur pour conserver sa place de dirigeant. Et les problèmes vont vite prendre des proportions inconsidérables. Quovadis, jeune entreprise médicale fabriquant des protèses chirugicales, souhaite collaborer avec Chastains. Sentant le bon filon, Bell met rapidement le chef d’entreprise dans sa poche pour en récuperer tous les avantages. Mais qui est vraiment gagnant dans cette histoire ?
Car, rapidement, il est évidemment que Quovadis cache de gros squelettes dans son placard. Nouvel antagoniste de la saison, l’entreprise va apporter son lot d’interrogations et de situations dramatiques. Avec l’envie de se démarquer des autres séries médicales, The Resident conserve cette envie de créer un réel fil rouge tout au long de la saison. Celui-ci apporte davantage de consistance à l’histoire, autre que de suivre le quotidien professionnel et amoureux de ces différent intervenants de l’hopital.
Mais contrairement à la première saison, celle-ci se voit rallongée de neuf épisodes supplémentaires. La principale conséquence : des épisodes de remplissage dans lesquels l’intrigue avance au ralenti. En milieu de saison, ça tourne rapidement en rond avec des personnages qui stagnent dans leur vie personnelle et avec l’intrigue sur Quovadis qui perd en intérêt.
Heureusement, la fin de saison reprend peu à peu du rythme et les cas particulièrement poignants réussissent à rattraper les défauts de la série. C’est l’occasion de dénoncer le peu de donneurs de sang aux États-Unis – seulement 3% selon la série – et plein d’autres dysfonctionnements qui ne devraient plus être à l’ordre du jour au vu du perfectionnement de la médecine et des infrastructures.

L’évolution soignée de certains personnages qui laissent les autres sur le carreau
L’équipe médicale reste majoritairement la même. On pourrait alors s’attendre à ce que les personnages moins mis en avant dans la saison 1 soient davantage travaillés ici. Si c’est le cas pour certains d’entre eux, d’autres manquent encore de consistance et de présence. Irving, le chef des urgences et super ami de Conrad, reste toujours la cinquième roue du carrosse. Il n’est défini que par son humour, il serait donc temps de le voir un peu plus à l’écran.
Devon connaît pas mal de bouleversements dans sa vie privée ce qui va parfois se répercuter sur son humeur au travail. Au fil de la saison, on passera par plusieurs sentiments face à ce personnage, entre agacement, lassitude puis regain d’intérêt et fierté.
Ceux qui connaissent une importance considérable dans cette saison 2 sont bien Mina et son mentor, le docteur Austin. Avec ce duo, pas de couacs, on ressent totalement l’alchimie entre les deux et lien affectif qui devient de plus en plus fort. En apprenant davantage sur leur passé familial, AJ Austin n’est plus seulement le chirurgien imbu de lui-même et Mina, l’interne à la carapace en acier.
Mais évidemment, ceux qui occupent le plus de place sont Nic et Conrad. Et si leur relation est loin de ressembler à un long fleuve tranquille, les deux amoureux continuent de nous offrir de magnifiques moments à deux. Le gros soucis est que pour créer des tensions – alors qu’ils n’ont à certains moments aucun sens – les scénaristes rendent le personnage de Nic souvent chiant au possible. Ses lourdes responsabilités peuvent expliquer certaines de ses décisions mais certains de ces choix se révèlent vite incompréhensibles.
Des ellipses étonnantes
Si The Resident propose d’excellentes évolutions pour la plupart de ses personnages principaux, elle n’est pas exempte de défauts. Ce qui pourrait être bon à souligner est que la série fait en sorte de ne pas trop accentuer la romance comme beaucoup d’autres séries du genre. Le problème, c’est qu’en travaillant moins cette partie de l’histoire, on arrive vite à des situations prévisibles au possible. Les rapprochements se sentent à des kilomètres et des triangles amoureux semblent inévitables alors que la série n’a vraiment pas besoin de ça.
Autre problème assez important : les ellipses d’un épisode à l’autre. Il est parfois difficile de suivre dans de bonnes conditions l’histoire d’amour entre Nic et Conrad. Ils peuvent passer d’un épisode avec une grosse dispute avec des enjeux importants pour le futur de leur couple à une osmose parfaite dans le suivant.
C’est parfois bien trop brutal comme l’évolution de Randolph Bell. Parfait enfoiré dans la première saison, il devient ici un saint en moins de temps qu’il n’en faut. Le tout n’est pas assez nuancé ou exploité pour offrir quelque chose de totalement cohérent et réaliste. Mais ces défauts ne gâchent pas non plus l’ambiance générale de The Resident toujours aussi cynique et vindacative.
The Resident ne gagne ni ne perd en qualité, elle reste tout simplement sympathique sans être folle. Vous pourriez préférer dans le même genre Grey’s Anatomy ou New Amsterdam qui sont plus dans l’émotion et dans la positivité. Mais, malgré pas mal de cas médicaux touchants et des instants comiques ou de pure camaraderie, la série médicale tient à dénoncer le plus possible les malversations en rapport avec la médecine.
Tout le business qui entraîne toujours davantage d’inégalités pour les patients est révoltant mais malheureusement logique au vu de notre système économique et politique – même si en France, on est bien mieux logés à ce niveau-là. Exploitant les failles et les forces de ces héros du quotidien, The Resident prend le parti de placer un fil rouge à chacune de ses saisons afin apporter une touche de thriller au milieu des situations rocambolesques, imprévues et dangereuses au sein de l’hôpital Chastains.

Série américaine
6 saisons (107 épisodes x 42min)
Terminée
TF1 / Disney+

Je dois avouer que n’ayant jamais regardé Grey’s Anatomy ou d’autres séries médicales, lancée en France pendant le confinement, et ne sachant que faire, on a tenté avec mon amoureux et on a bien accrochés. Mais je pense que si on compare à d’autres oui on doit retrouver les mêmes schémas…
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Oui, ce n’est pas la plus originale, toutes les séries médicales se ressemblent au final. Mais The Resident a un ton plus cynique que beaucoup d’autres dans le genre, ce qui fait sa différence. Ça change de Grey’s Anatomy et cie 😄
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