De retour dans la demeure de son enfance en compagnie de sa mère et de son oncle, Aurore se remémore l’angoisse qu’elle a ressenti au contact d’un étrange arbre à l’intérieur de la propriété. Goûtant à la liberté avec son nouvel ami, Aurore découvre bientôt ce qui semble être la véritable histoire de l’arbre et ce qu’il renferme.
De la même autrice : La Malédiction d’Ariane
Elle n’aimait pas cet individu – son oncle, comme il se plaisait à le lui rappeler. Svelte, à moitié dégarni sur le haut du crâne, il semblait savoir tout mieux que tout le monde et s’en vantait régulièrement. Sois gentille, la grondait Mère quand elle lui en parlait, c’est un personnage important. Important et généreux. Mais du haut de ses cinq ans, Aurore ne l’aimait pas.

Entre deux grosses lectures, ça fait du bien de se plonger dans une histoire courte, surtout quand elle arrive à être très intéressante sans qu’on ressente un goût de trop peu. C’est le cas de L’Arbre tombe, récente novella – un roman court dont la longueur est entre la nouvelle et le roman – de Rose P. Katell qui sortira le 25 juin prochain. Je remercie l’auteure de m’avoir proposée une nouvelle fois l’un de ses textes, je garde un bon souvenir de La Malédiction d’Ariane.
Novella fantastique, L’Arbre tombe nous emmène à la campagne au sein d’une vaste demeure en compagnie d’Aurore, une jeune femme en quête de liberté. Chapeautée par sa mère selon les codes de son époque – XIXème ou première moitié du XXème siècle –, Aurore quitte l’Amérique pour revenir dans la demeure de son enfance anglaise appartenant à son oncle. Tissant de nouveaux liens avec Nigel, son cousin, qui ne prend plus à cœur de la malmener comme lorsqu’ils étaient enfants, bien au contraire, elle redécouvre les décors de son enfance entre la grande bâtisse et le vaste jardin extrêmement bien ordonné selon les goûts de son oncle. Seul un arbre n’a pas le droit à cet entretien particulier selon une règle très stricte qu’Aurore est bien curieuse de connaître.
Car, elle garde un souvenir profondément traumatisant de cet arbre depuis son enfance. Hors de question de s’en approcher à nouveau maintenant qu’elle est revenue vivre ici ! Mais, ça ne l’empêche pas de poser des questions à ce sujet à son cousin ou encore à Darius, le jardinier. Ce dernier dit posséder la véritable histoire de l’arbre, bien plus fantastique que ce qu’Aurore a précédemment entendu de la bouche de Nigel. Avec la peur de ressentir les mêmes émotions terrifiantes en contact de l’arbre, Aurore reprend ses marques au domaine tout en s’attristant de l’interdiction de sa mère et de son oncle de sortir de la propriété. Une jeune fille ne peut sortir seule en ville, son cousin étant apparemment très occupé et sa mère n’ayant pas les mêmes préoccupations qu’elle en ville.
Enrageant de cette société patriarcale qui lui coupe les ailes, elle se prend rapidement d’affection pour son nouvel ami jardiner qui lui, est content de lui faire goûter à un peu de liberté. Ingénue et en quête d’indépendance, Aurore est une héroïne plaisante et attachante dont on comprend facilement le combat intérieur. Nigel est un jeune homme très au fait des conventions sociales et agit comme tel avec Aurore, ce qui le rend finalement fade – mais à dessein. Darius, lui, est plus aventureux et passionné. Aucune crainte, il n’y a pas réellement de triangle amoureux, juste deux options qui sont proposées à la jeune femme qu’elle va devoir peser avant de prendre une décision franche.
Dès que les légendes autour de l’arbre sont rapportées à Aurore, on voit où veut en venir l’auteure sans que l’on ne soit déçu ou moins attentif par la suite. Pourtant, j’aurais personnellement aimé qu’Aurore prenne plus vite une décision, ses tergiversations se répétant finalement avant le retournement final. Celui-ci est très satisfaisant, ne se concluant pas forcément comme on l’attendrait et ouvrant une porte pour une nouvelle histoire dans le même univers, qui sait.
Novella fantastique, son époque et son cadre nous enveloppent au milieu du mystère autour de cet arbre étrange et effrayant. L’héroïne est sympathique dans son désir d’émancipation et de liberté malgré son statut inférieur de femme qui l’horripile. Elle met du temps avant de faire face à sa peur mais ses pérégrinations au sein du château en bonne compagnie sont intéressantes à suivre.

Sortie : juin 2021
Autoédition
87 pages
Super tentant ! Merci pour ton avis.
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Super si ça te tente 🙂 Quand je peux mettre en avant des auteur(e)s de l’auto-édition, j’en profite !
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Tu as bien raison 🙂
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Merci pour cette chronique.
Généralement j’ai du mal avec les nouvelles !
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C’est un longue nouvelle quand même avec 80 pages, il y a de quoi raconter une bonne histoire sans que l’on ressente un goût de trop peu.
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Ooh viens de lire à l’instant. Intrigant l’arbre, on a envie d’en savoir plus. Donc…. Je vais… Je vais… Je vais venir 😊😊😂😂📕.
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