Prêtes à conquérir leur destin à Harlem, Ella, Sondi, Whitney et Renee s’affirment dans leur vie professionnelle et dans leur vie amoureuse. Ensemble, elles comptent bien réussir à obtenir la vie qu’elles désirent.
CASTING
Andrea Bordeaux : Ella
Amber Stevens West : Whitney
Corbin Reid : Sondi
Bresha Webb : Renee
Tosin Morohunfola : Ola
Stephen Bishop : Matthew
Nick Sagar : Anderson
Quiconque a déjà été sur le point de dominer le monde a ressenti de la peur. La peur, c’est bon. La peur, ça motive.

Le nouveau Sex & the City féministe et 100% afro-américain
Nouvelle sur la plateforme Starzplay, Run the world intrigue déjà par son titre qui est comme la suite logique de la chanson de Beyonce. Qui domine le monde ? Les femmes bien sûr, et la série compte bien le prouver. Ella, Sondi, Whitney et Renee sont quatre meilleures amies trentenaires et afro-américaines qui essayent de se faire une place à Harlem.
Romancière ratée, Ella veut gagner en crédibilité dans son travail de journaliste people. Whitney jongle entre des horaires professionnelles de fou et la préparation de son mariage avec son parfait fiancé. Sondi essaye de trouver un équilibre entre sa vie d’étudiante trentenaire et son rôle de belle-mère et petite amie du tuteur de sa thèse. Et Renee retrouve sa liberté au moment de son divorce, ce qui la pousse à quelques excentricités comme elle en a l’habitude et à s’affirmer davantage au boulot. Leur mot d’ordre à toutes les quatre : amitié, réussite professionnelle, épanouissement personnel. Et surtout, affirmation de leur féminité et de leur place au sein de cette société qui apporte autant de potentielles réussites que de contraintes.
Mais, ces amies ne sont pas du genre à baisser les bras à la première difficulté. En se serrant les coudes, elles comptent bien se relever pour toujours être plus fortes. Entre soirées arrosées, sorties entre amies, difficultés professionnelles et histoire d’amour, Ella, Sondi, Whitney et Renee ont de quoi faire ! On se retrouve vraiment dans l’ambiance d’un Sex & the City modernisé dans lequel on peut encore s’extasier sur le look des héroïnes et prendre plaisir à suivre leurs échecs et leurs réussites, qu’ils soient professionnels ou amoureux. Le fait que toutes ces femmes soient afro-américaines apportent à la série une revendication intéressante sans non plus tomber dans les travers habituels. Les hommes ne sont pas tous des ratés ou des idiots et les blancs ne sont pas des enfoirés. La série black girl power s’assume du titre au contenu, on sait ce que l’on va regarder et les personnages assument leur féminité, leur genre et leur statut culturel et social.

Des amitiés qui arrivent au bout de tout
Si les quatre amies tentent individuellement de s’affirmer dans leur couple ou dans leur travail, elles sont le plus souvent en groupe. À deux, trois, ou quatre, elles passent leur temps à s’épauler, à s’écouter, à rigoler mais aussi à s’énerver et à remettre les points sur les i. Si la série les montre un peu trop en train de faire la fête pour que ça soit crédible – elles semblent avoir des horaires assez flexibles – on prend plaisir à découvrir leur amitié et à voir que chacune a un lien fort avec les trois autres.
Évidemment, tout n’est pas toujours tout rose, surtout avec quatre caractères aussi forts. Elles ne sont pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et si, parfois, elles se regardent toutes un peu trop longtemps le nombril, elles arrivent finalement à s’accorder les unes avec les autres et à reconnaitre leurs torts. Cela les amène à être parfois dans l’excès mais heureusement, elles savent se rattraper et comprendre quand elles vont trop loin.
L’amitié qui les unit aide à s’attacher encore plus rapidement à chacune d’entre elles et à comprendre ce qu’elles aiment – et n’aiment pas – les unes chez les autres. Run the world est finalement une série feel-good avec un parti pris clair qui est annoncé dès le titre de la série. Le plus important reste cette amitié entre quatre copines qui se connaissent depuis l’enfance et qui tentent d’avancer ensemble dans leur vie d’adulte mouvementée.

Des histoires d’amours et de boulot qui restent en surface
Reste que la première saison de Run the world semble être finalement qu’un avant-goût de la série. Si l’amitié entre Ella, Whitney, Sondi et Renee est bien exploitée, ce qui leur arrive séparément les unes des autres reste en surface. Même Ella, qui est clairement la plus mise en avant, n’avance pas plus que cela pendant ces huit épisodes. Elle reste bloquée dans un travail qu’elle n’aime pas et retrouve un ex qui l’a profondément blessée.
La relation entre Sondi et son professeur à l’université aurait pu être encore plus intéressante, surtout que l’on comprend dès le début que c’est un couple solide qui doit juste s’officialiser au yeux de la fac. Et Renee, la bonne copine excentrique, trouve une bonne conclusion au sujet de son boulot mais sa séparation avec son mari semble complètement glisser sur elle.
Il n’y a que Whitney qui connait une évolution vraiment intéressante, même si son arc narratif est loin d’être original. Mais, on apprend à la connaitre d’après ses doutes et ses espoirs en un avenir qu’elle a peur de regretter malgré ses forts sentiments pour Ola. Les hommes de la série ont pour le moment peu de place, hormis quand ils peuvent directement apporter quelque chose au développement des héroïnes. Mais, ils sont tous tellement sympathiques qu’il serait plaisant de les retrouver et de les connaitre davantage.
Run the world est une série sympathique qui propose des héroïnes conscientes de leurs atouts et de leurs potentiels. S’affirmant pour obtenir ce qu’elles méritent, elles peuvent paraitre parfois imbues d’elles-mêmes quand elles tentent de cacher leurs doutes en leurs compétences. L’amitié entre elles les renforcent et nous permet de passer un bon moment en leur compagnie. Mais, la série reste pour le moment trop en surface, on peut s’attacher aux personnages mais on voudrait entrer bien davantage dans le détail. Reste à voir si la série réussit à convaincre assez de spectateurs pour qu’elle ait le droit à une deuxième saison.

Série américaine
1 saison (8 épisodes x 30min)
Renouvelée
Starzplay

Je tenterai bien, ça semble changer un peu de ce que l’on voit au moins en ce qui concerne la race des personnages…
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Dans le genre comédie féminine, oui ça change, c’est sûr 🙂
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