Zoey et son incroyable playlist – Saison 2

Endeuillée, Zoey peine à reprendre sa vie en main. Mais, elle peut toujours compter sur sa famille et ses amis pour lui redonner le sourire. Sans parler des pensées de tous ceux qu’elle croise qui sont toujours aussi musicales et entraînantes.

De la même série : saison 1 ]

CASTING
Jane Levy : Zoey, aussi dans Castle Rock
Skylar Astin : Max
Alex Newell : Mo
John Clarence Stewart : Simon
Mary Steenburgen : Maggie
Andrew Leeds : David
Alice Lee : Emily
Michael Thomas Grant : Leif
Kapil Talwalkar : Tobin

Une deuxième saison bien en dessous de la première

Après une première saison de qualité, Zoey et son incroyable playlist était attendue au tournant par ses fans. Ce renouvellement a-t-il été concluant ? Malheureusement, difficile d’être totalement affirmative. Cette saison 2 propose d’explorer encore davantage nos personnages, en particulier Zoey qui se remet difficilement du premier deuil auquel elle doit faire face dans sa vie. Les chansons sont toujours aussi bien choisies et même si les chorégraphies semblent être moins travaillées, on sent que tout le monde y met du sien et s’éclate dans cette série qui allie émotion et fun. Seulement, c’est à se demander si les scénaristes s’attendaient à ce que la série ait le droit à une deuxième saison.

Zoey, ainsi que son meilleur ami/crush Max et son voisin Mo sont bien exploités. Ils doutent, se remettent en question, et finalement avancent – même si Zoey est longue à la détente. Les membres de la famille hh restent toujours un peu en retrait même si la parentalité de David et Emilie est bien présente, comme l’incertitude de Maggie d’avancer dorénavant dans sa vie en tant que veuve. Pour les autres, c’est plus compliqué. Leif et Tobey restent les collègues sympathiques que l’on laisse sur le côté, Joan quitte son travail et s’en va et deux nouveaux personnages secondaires/tertiaires s’invitent dans cette saison 2 sans que cette dernière ne semble savoir quoi en faire.

Mais le pire reste Simon qui est là et… et c’est déjà bien. Il faut attendre 4/5 épisodes pour qu’il soit vraiment introduit dans la saison. Les scénaristes ont tout de même réussi à lui apporter une importance autre qu’être le collègue love interest de Zoey : être le chef de file de la boîte pour revendiquer le Black lives matter. Oui, parce que pour une entreprise digitale moderne, elle compte que très peu de personnes de couleur dans ses locaux. Amener à davantage de diversité sera le but de Simon, ce qui colle très bien avec la série qui prône la tolérance ethnique, sexuelle, émotionnelle, etc… Néanmoins, dans la deuxième partie de saison, Simon est à nouveau relégué d’un coup, on ne sait pas pourquoi, à la même place que dans la saison 1 : le collègue sexy qui est en duel avec Max pour le cœur de Zoey.

Zoey, reprend ta vie en main !

Ce triangle amoureux était déjà trop présent dans la saison 1, il tirait tellement en longueur qu’on avait envie de secouer Zoey pour qu’elle fasse enfin son choix. À la fin de la saison, elle avait l’air de l’avoir fait, étant sûre de ses sentiments pour l’un de ces deux hommes. Mais, évidemment dans cette saison 2, Zoey a du mal à faire face à tout ce flot d’émotions qui la submerge depuis la mort de son père. Elle ne sait plus du tout où elle en est et elle a besoin de temps pour s’y retrouver. D’accord, tout le monde avance à son rythme, on a notre propre sensibilité. Mais là, Zoey est dans l’exagération pendant toute la saison.

Elle est l’héroïne type de film sentimental qui se laisse porter par le mouvement et qui ne veut se fermer aucune porte. On en arrive presque à un carré amoureux, mais elle revient rapidement à la raison de ce côté-là. Le gros problème de Zoey est qu’elle n’arrive pas à prendre de décision car elle a trop peur des conséquences. Et on arrive alors face à une femme qui manque clairement de maturité et qui préfère laisser sous le tapis des choses qui pourraient être simples à gérer si elle osait les regarder en face. Zoey fait donc l’autruche et avance comme elle peut entre nouvelles responsabilités professionnelles, rééquilibre familial et vie sentimentale qui fait le yo-yo.

Pour le coup, on comprend quand Max montre de l’agacement et demande à Zoey de prendre ses responsabilités et de faire une bonne fois pour toute un choix. J’en suis arrivée à prendre davantage de plaisir à suivre tous les autres personnages, surtout Max, plutôt que Zoey. Oui, elle est sympathique, fantasque et toute mimi. Mais elle sait aussi se montrer des plus pénibles et assez gênante dans sa relation avec les autres. 

Vivre sa vie comme dans un film romantique

Finalement, le gros problème de cette saison, c’est que, comme Zoey, elle ne semble pas savoir ce qu’elle veut faire. Si la première moitié de saison peut encore bien tenir la route, on en vient à être découragé par le bazar qui se propage par la suite. Les relations amoureuses se font et se défont à une vitesse incroyable. À croire que les sentiments s’envolent en trois jours pour se reporter immédiatement sur quelqu’un d’autre. Zoey quitte une relation sérieuse pour une autre relation en apparence toute aussi solide en un rien de temps, pareil pour Max. Ils vont jusqu’à faire des sorties à 4 quelque temps après leur propre séparation, qui fait ça sérieusement ? Avec Simon dans le groupe en plus !

Pareil pour Mo et son nouveau copain avec lequel tout va très vite. À peine se mettent-ils ensemble qu’ils parlent déjà de rencontrer enfants, ex, amis. Le pire reste que la série veut faire croire que cette manière de vivre ses relations est tout à fait normale et réfléchie, mais bien sûr que non. Leif et Tobey restent sous-exploités même si le deuxième arrive à avoir une conclusion sympathique.

La dépression post-partum d’Emily est très mal gérée et vite éclipsée et le voisin de Zoey n’a servi à rien à part rendre David, le frère de cette dernière, gênant à vouloir retrouver sa jeunesse de la mauvaise manière. Reste Maggie qui a pu faire le point et accepter son nouveau statut de grand-mère et de veuve. Bon point aussi pour le big boss de Zoey qui n’est pas souvent là mais qui est tellement lunaire qu’il en devient à chaque fois très drôle. 

Le dernier épisode remonte un peu la barre et la saison est loin d’être catastrophique, mais elle fait pâle figure face à la première qui, elle, savait où elle allait. Ici, l’évolution des personnages et des relations est bizarrement exécutée. Ça va dans tous les sens et on y perd en crédibilité et en fantaisie. L’annulation de la série me semblait injuste au rapport de la saison 1. Maintenant que j’ai fini la deuxième, je peux comprendre la fin de Zoey et son incroyable playlist, que raconter de plus ?

Série américaine
2 saisons (25 épisodes x 42min)
Annulée
WarnerTV