La Roue du temps : L’OEil du temps tome 1 partie 1, Robert Jordan

Trois garçons recherchés par les suppôts du Seigneur des Ténèbres et une Aes Sedai accompagnée de son champion prête à combattre le mal : un Âge fait de combats et de magie qui s’inscrit dans la Roue du temps.

DE LA MÊME SAGA
– L’OEil du temps tome 2 partie 2
– La Grande Quête tome 3 partie 1
– La Grande Quête tome 4 partie 2
– Le Dragon Réincarné tome 5 partie 1
– Le Dragon Réincarné tome 6 partie 2
– …
À LA TÉLÉVISION
– saison 1
– saison 2

La Roue du Temps tourne et les Âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes. Puis les légendes se métamorphosent en mythes qui sombrent eux-mêmes dans l’oubli longtemps avant la renaissance de l’Âge qui leur donna le jour.

Quand vous vous intéressez à la littérature fantasy, difficile de passer à côté de La Roue du temps, une des grandes sagas américaines, surtout quand l’adaptation en série est sur le point de débarquer sur Prime Video. Publiée aux États-Unis de 1995 à 2013, La Roue du temps ne connait pas encore sa conclusion en version française, Bragelonne ayant édité 12 tomes sur 14 pour le moment. Et comme l’édition française, surtout quand ça concerne les grands cycles de fantasy, adore les découpages, préparez-vous à faire de la place dans votre bibliothèque si vous voulez lire La Roue du temps en format poche : chaque tome étant divisé en deux, vous aurez le plaisir de lire finalement 28 tomes !

En ayant choisi la version poche, je me lance donc dans une longue aventure… si jamais je poursuis au-delà du tome 2. Honnêtement, je n’ai pas passé un très bon moment de lecture. Ça a été long, fastidieux, ennuyant, bref, je n’en voyais pas le bout. Et pourtant, l’univers magique promet de très bonnes choses avec plusieurs Âges qui se succèdent éternellement dans cette grande Roue du temps, les Aes Sedai, des magiciennes, craintes par la population pour leur lien ancien avec le Seigneur des Ténèbres qu’elles veulent pourtant à tout prix renverser et des créatures tels que des Trollocs qui dépaysent les lecteurs encore peu férus du genre.

À la guerre, mon garçon, des crétins tuent d’autres crétins pour défendre des causes imbéciles. C’est tout ce qu’il convient de savoir.

Mais qu’est-ce que c’est poussif et long à se mettre en place ! On sent bien que Robert Jordan nous prépare à un long cycle et que pour cela, il a besoin de poser des bases solides. Seulement, les descriptions s’enchaînent, et s’enchaînent, jusqu’à faire perdre régulièrement le fil. Quelques moments d’action surviennent dans la seconde partie du roman mais elles sont tellement ensevelies par les moments plus calmes où toute l’équipe traverse le royaume et où chaque décor ou faculté est décrit que j’ai dû me faire violence pour ne pas arrêter ma lecture.

Ce rejet est venu également des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée. Moiraine est trop mystérieuse pour qu’on lui fasse confiance, Lan est trop dans la confrontation, Egwene est parfois hautaine qu’elle en devient un peu antipathique, Thom est plus une pièce rapportée sans grande importance et les trois jeunes garçons principaux, Rand, Mat et Perrin, sont perçus comme des idiots finis qu’on tourne constamment en ridicule. On comprend que le but n’est pas d’en faire de véritables héros mais on ne sait pratiquement rien d’eux et ils veulent qu’on les suive aveuglément. Nynaeve, la Sage-Dame, est celle qui aura réussi à éveiller un tant soit peu ma curiosité.

L’autre problème vient que la saga a déjà plus de vingt ans et que depuis, beaucoup d’autres sagas fantasy sont passées par-là. Une bataille magique entre le bien et le mal, des personnages lambda poursuivis par une horde à travers un royaume, un jeune garçon qui est finalement plus important qu’il aurait pu le penser : tous ces thèmes ont été plus d’une fois traités, ce qui retire une part d’originalité à La Roue du temps. Je serais passée outre si j’avais apprécié les personnages et si le rythme n’avait pas été aussi lent. Tout de même, je lirai le deuxième tome, qui est finalement la seconde partie du premier tome en grand format. Parce que l’univers, les Aes Sedai, les Frères-Loups, le Seigneur des Ténèbres et les Zingari m’ont intriguée.

En fait, tout était une affaire de perspectives. Quand on cherchait l’aventure, on ne voyait pas les choses de la même façon que lorsqu’on la subissait.

Si le monde fantasy est bien construit et très intrigant, je n’ai accroché à presque aucun des personnages. De plus, l’intrigue est finalement assez classique et a rendu ma lecture plate.

Sortie : 2018 (1e éd. : 1995)
Édition : Bragelonne (Fantasy)
624 pages