Libéré pour devenir le Haut Chevalier du royaume, Lorn peine à concilier son devoir et sa rancœur pour ceux qui ont essayé de l’évincer. En devenant le porte-parole du Haut-Roi, il compte bien arrêter le complot qui risque de bouleverser le royaume et survivre à l’Obscure.
De la même saga : L’Héritier tome 2 . Le Roi tome 3 . L’Adversaire tome 4 . L’Émissaire tome 5 ]
Une lune cendre s’était levée sur la capitale des duchés de Sarme et Vallence. Elle se reflétait à la surface d’une lagune dont les eaux noires et basses étaient traversées de salamandres luminescentes. C’était l’été. La Grande Nébuleuse emplissait le ciel. La nuit était chaude, étouffante, envahie par l’odeur de vase qui montait des canaux et empuantissait jusqu’aux plus sombres et discrètes venelles des vieux quartiers d’Alencia.

Vu la popularité de l’auteur, j’ai été étonnée d’être aussi déçue par ce premier tome de Haut-Royaume. Pourtant, Pierre Pevel possède une plume travaillée et très intéressante, on sent bien que ce n’est pas son premier roman, il maîtrise son style. Mais, c’est bien son style qui a été l’une des choses qui m’a laissée de marbre. L’auteur use d’effets de styles qui n’ont pas du tout fonctionné sur moi, pire, qui m’ont vite fait grincer des dents tellement je trouvais qu’elles apportaient au livre une superficialité inutile. J’avais l’impression, à la lecture du prologue, que l’auteur n’avait pas besoin de cette théâtralité pour nous donner envie de tourner les pages. Du coup, ça commençait très mal pour moi…
À ça s’ajoute un world building intentionnellement brumeux. À part les codes habituels de la dark fantasy (un royaume, des conseillers/ducs éparpillés à des points stratégiques aux quatre coins du territoire, une magie obscure et dangereuse, un héros torturé, une malédiction, etc…), j’ai été pas mal perdue pendant une bonne partie de ma lecture. Plus que perdue, j’ai commencé à être vraiment énervée face à cette rétention d’informations qui doit rendre curieux pas mal de lecteurs mais qui, moi, m’a lassée. Surtout que le personnage principal reste très obscur lui aussi.
Après des années d’emprisonnement dans l’une des pires geôles du royaume, Lorn est libéré par le Haut-Roi. Ce dernier compte bien utiliser Lorn comme fer de lance afin de réaffirmer la puissance du royaume malgré la santé déclinante de son dirigeant. Devenant le Haut-Chevalier, Lorn part à l’aventure aidant tel duc et combattant tel ennemi. Taciturne de par son emprisonnement et surtout de par la rancune qu’il éprouve pour ceux qui l’ont arrêté sans raison, Lorn doit aussi combattre l’Obscure, une force ténébreuse qui gangrène son corps.
On suit donc le personnage principal dans ses aventures, découvrant par petites touches le monde dans lequel il évolue. Et, je n’en pouvais plus d’avancer à une telle lenteur, surtout que Lorn n’est pas pour moi le personnage le plus intéressant à suivre. Sans trop de fil rouge au départ, on le suit donc dans ses aventures sans savoir où tout cela va nous mener. Le Chevalier m’a fait l’effet d’un mélange étrange entre les deux premiers tomes du Sorceleur pour ses pérégrinations, Le Trône de fer pour son côté politique, entre alliances et trahisons, et La Roue du temps avec cette histoire d’Obscure. Je préfère de loin lire les originaux (bon, peut-être pas La Roue du temps qui n’a pas été une réussite pour moi) et laisser tomber Haut-Royaume qui ne m’a pas du tout emballée. Mais je garde un espoir avec l’autre grande saga de Pierre Pevel, Les Lames du cardinal.
Un bon moyen de s’attacher la loyauté des gens est de leur donner à croire qu’ils sont utiles, voire indispensables. Après la cupidité, il n’est de laisse plus courte et plus solide que la vanité.
Contrairement à beaucoup, je n’ai pas du tout accroché à ce premier tome. Malgré une écriture qualitative, je n’ai pas apprécié les effets de styles et les personnages. L’univers est intrigant mais l’auteur fait une rétention d’informations qui m’a vite lassée. C’est un mélange de beaucoup de sagas de fantasy, je n’y ai pas vu l’originalité.

Sortie : 2013
Édition : Bragelonne (Fantasy)
623 pages
Oups j’avoue que cette saga de l’auteur ne m’attirait pas vraiment de base ayant l’air trop bateau. Quand je te lis, je me dis que j’ai bien fait.
Par contre, j’ai adoré la plume de l’auteur sur Les lames du Cardinal, ça correspondait tout à fait à ce que j’attendais sur un titre de cape et d’épée 😁
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Ayant très envie de découvrir cet auteur incontournable, je note ce roman qui semble être plus convaincant que ce premier volet dont seule la plume reste salvatrice.
Merci à vous deux pour les découvertes 😉
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Avec plaisir 😉
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Oui, j’ai entendu beaucoup de bien des Lames du cardinal, ça a l’air bien mieux !
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Mince, je suis désolée que tu n’aies pas accroché ! Pour moi, c’est le livre qui m’a relancée dans la lecture pendant mes études, ç’a très bien fonctionné pour moi ! Mais il en faut bien pour tous les goûts, et j’espère que les Lames du Cardinal sauront davantage te convaincre 🙂
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C’est vraiment la manière de raconter une histoire fantasy qui m’a dérangée mais je comprends qu’on puisse aimer, c’est bien écrit et ça reste intrigant.
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Oh, c’est rare de voir un avis négatif pour un livre de cet auteur. Quoique… on encense souvent Le Paris des Merveilles, du coup on parle moins de cette saga-ci.
Personnellement, j’ai décidé que le style de Pierre Pevel ne me correspondait pas après la lecture du premier tome de La trilogie de Wielstadt. Donc je te comprends ;).
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Il écrit des sagas de genres assez différents, en dark fantasy ce n’est juste pas pour moi, mais je tenterai une autre saga, on ne sait jamais. Je ne connais pas du tout Wielstadt, il faut dire que je ne me suis jamais vraiment intéressée à cet auteur, je suis tombée par hasard sur Haut-Royaume.
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