Ici, les Super-héros n’ont rien de très reluisant, au contraire. Pour les contrer, la CIA fait appel à une équipe toute aussi violente que folle. Nouveau dans la bande, Hughie rejoint Butcher, la Crème, le Français et la Fille dans leur lutte contre les Supers et leur envie de sang.
De la même saga : Ça va saigner ! intégrale 2 . Dit comme ça… intégrale 3 . Le prends pas mal intégrale 4 . Le Fils du boulanger intégrale 5 . On ne prend plus de gants intégrale 6 ]
À la télévision : saison 1 . saison 2 . saison 3 .

La Règle du jeu tome 1
Fans de la série télévisée The Boys, vous pourriez bien vous passionner des aventures en comics de Butcher et de ses acolytes. La grosse différence est que les comics vont beaucoup plus loin dans le politiquement incorrect, le gore et les injures. C’est drôle de voir à quel point la série réussit à garder ce ton irrévérencieux et provocateur tout en édulcorant bien l’intrigue. Certaines scènes sont effectivement remodelées et j’ai été particulièrement surprise de l’arrivée originelle de Stella chez les 7, encore plus odieuse en dessin qu’à l’écran.
Commençons par le commencement : dans un monde où les super-héros sont reconnus et adulés, un groupe composé des sept héros les plus appréciés et les plus bankables protège les États-Unis, ses membres devenant dans un même temps de vrais stars. Stella, nouvelle recrue des 7, est impatiente de rencontrer ses inspirations. Mais comme dit l’adage : « Mieux vaut ne jamais rencontrer ses héros ». Oui, car le Protecteur et ses camarades sont loin d’être les enfants de cœur qu’ils jouent devant les écrans. Cachant tous des vices plus ou moins immoraux, les super-héros sont de véritables raclures que presque personne ne peut arrêter. La CIA, incapable de contrer frontalement les Supers, fait appel à Billy Butcher et à sa bande quand la situation devient critique.
Avec un profond désir de vengeance, Butcher se lance volontiers dans la traque aux Supers avec ses camarades encore plus frapadingues que lui : la Crème, le Français et la Fille. La bande s’agrandit quand Hughie, une victime collatérale de A-Train, l’un des 7, accepte de venir à New York pour aider ses nouveaux amis. Ce premier tome dépeint la violence de cet univers dans lequel les héros sont finalement les plus vicieux et les plus agressifs. Abreuvés par leur statut et leur supériorité, les Supers se croient tout permis. Qui pourrait bien les affronter ?
Si les membres secondaires de l’équipe d’humains restent encore très en retrait, Butcher et Hughie sont très bien présentés. Je suis très étonnée de trouver Butcher bien plus sympathique ici que dans la série malgré ses actes. Par contre, il faut vraiment accrocher au climat extrêmement sexuel et violent de la saga. Les scènes sexuelles sont très machistes, et les discussions autour de la communauté homosexuelle sont problématiques, même si ça peut être pour l’auteur une manière de critiquer les clichés et la haine des autres, comme j’ai pu le lire ici et là. Mais, l’intrigue autour d’un petit groupe de Supers malmené par notre bande de bagarreurs est plaisante.
Nous souhaitons tous avoir des super pouvoirs. Nous souhaitons tous pouvoir faire plus que ce que nous pouvons faire.


Prends ça ! tome 2
Si la question de l’homosexualité m’avait frappée dans le premier tome, c’est que je n’étais pas prête pour cette suite. Mais, mon problème vient davantage de la banalisation de termes péjoratifs comme « lope », « tante » et autres mots pour désigner les homosexuels (essentiellement masculins, évidement). Petit Hughie est celui qui a le plus de problèmes avec cette communauté, plus par sa non-connaissance du sujet que par pure haine, ce que Billy tente de pallier avec ses propres mots. Heureusement, l’intrigue autour de cette question n’est pas aussi problématique même si ça va quand même loin pour l’un des personnages de ce tome. Dans Prends-ça !, l’intrigue se divise en deux histoires, celle de Swingwing, un Super bientôt suspecté de meurtre, et celle de Tek-Paladin, son ancien mentor, qui a totalement perdu le contrôle de sa libido.
Butcher et ses compères sont appelés à enquêter sur la mort d’un jeune homme tombé du haut d’un toit. Si la police ne fait pas beaucoup d’efforts pour faire avancer l’enquête, concluant par un suicide, notre bande penche plus pour un meurtre. La victime, ayant fait récemment son coming out, fréquentait un groupe de soutien pour homosexuels dans lequel un certain Super venait faire des interventions. La victime et Swingwing ont-ils un lien ? Se sont-ils fréquentés avant le drame ?
En investiguant, Billy Butcher et Hughie sont amenés à rendre une petite visite à Tek-Paladin pour lui poser des questions sur son ancien acolyte. Et c’est là qu’ils vont se rendre compte du problème du Super. En effet, Tek-Paladin doit gérer un léger hic : il ne pense qu’à baiser. D’abord préoccupé de l’attrait qu’il ressent de plus en plus pour les fesses masculines de ses proches, il se met à vouloir insérer son membre dans n’importe quel orifice pour se soulager. L’histoire de Tek-Paladin est complètement surréaliste et lunaire et pourtant, c’est celle qui m’a le plus intéressée. Je m’attendais à ce qu’il devienne un personnage récurrent de la saga, mais je ne pense pas qu’on le reverra souvent. Dommage, ce mélange entre Batman et Iron Man me plaisait bien, même s’il était ici incontrôlable au sujet de sa libido.
Ce deuxième tome est, sans surprise, encore plus déjanté que le premier, mettant les curseurs encore plus haut en ce qui concerne les sujets de l’homosexualité et de la violence. On a passé beaucoup de temps avec Tek-Paladin, suivant la moité de l’histoire de son point de vue, ce qui laisse moins de place aux personnages secondaires de la bande comme la Crème, le Français et la Fille. J’espère en apprendre davantage sur eux dans les prochains tomes.
– Qu’est-ce qu’ils font ?
– Comme d’hab. Ils attendent que Butcher leur demande de détruire quelqu’un.
– Pourquoi ils jouent au Monopoly sur un plateau de Cluedo ?
– Parce qu’ils sont tarés.


Le Glorieux Plan quiquennal tome 3
Bye bye l’Amérique, direction la Russie pour Billy et sa bande. Mandatés par la CIA, ils doivent déjouer un Coup d’état préparé par leur ennemie, la société Vought-American, et la mafia russe. Afin de les aider, ils pourront compter sur leur ami russe, Boudin d’Amour. Pour Hughie, c’est une première mission à l’Est. Pour les autres, c’est une énième investigation musclée pour mettre au pas des Supers. Le problème est que le nombre de Supers derrière la fameuse mafieuse Nina est assez impressionnant. Et l’équipe est rapidement découverte, ce qui promet fusillades et bastons à gogo.
Ce voyage en Russie offre un vent d’air frais après deux premiers tomes à New York. On suit davantage le quotidien de l’équipe tout en découvrant le plan de Vought-American sur le sol russe. Je suis vraiment surprise de voir que les 7 n’ont, pour le moment, été présents que dans le premier tome alors que dans la série adaptée, ils sont assez centraux. Mais dans ce troisième tome, rares sont les Supers mis au premier plan, à part Boudin d’Amour qui est génial.
La Nina est intrigante de par sa physionomie aux antipodes de sa force de frappe et de sa folie. Mais, c’est davantage l’agent de Vought-American qui m’a intéressée par son mystère et son assurance. La Crème a davantage de place grâce à des dialogues plaisants avec Hughie, le Français montre son talent de pisteur et Butcher son astuce couplée à son côté assez vicieux. Après trois tomes, on se fait facilement au ton irrévérencieux de la saga, mais c’est aussi parce que ce tome va un peu moins loin que le précédent.
Billy camarade, ça fait grave paye ! Dans bras moi, sale petite tante !

Bien plus trash et violent que la série adaptée, The Boys est percutant par son ton politiquement incorrect et ses images chocs. Avec les trois premiers tomes composant cette intégrale, seuls Butcher et Hughie sont pour le moment bien développés mais les autres ont beaucoup de potentiel. Par contre, j’ai été pas mal dérangée par la thématique homophobe surreprésentée.
Sortie intégrale : mars 2012
Édition : Panini
338 pages
J’adore la série, mais ayant souvent du mal avec les graphismes des comics, je n’ai pas tenté le comics dont elle est adaptée. Vu ce que tu en dis, je vais y remédier si je les trouve à la médiathèque en me préparant aux remarques homophobes et au ton encore plus trash…
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C’est vrai que je n’ai pas parlé des dessins, comme je ne lis pas beaucoup de BDs/comics, je vois mal ce que j’aurais pu dire ^^ Ce n’est pas désagréable en tout cas.
Ah oui, il faut se préparer à la vulgarité, à la sexualisation des corps, les insultes, etc…
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