Dark – Saison 1

Dans une petite ville allemande, des disparitions d’enfants se succèdent. Alors qu’un adolescent tente de comprendre les circonstances de la mort de son père, un flic tente de retrouver son fils, quitte à découvrir l’impossible.

De la même série : saison 2 . saison 3 ]

CASTING
Louis Hofmann : Jonas Kahnwald
Oliver Masucci ^{(Tribes of Europa)} : Ulrich Nielsen
Karoline Eichhorn : Charlotte Doppler
Jördis Triebel : Katharina Nielsen
Daan Lennard Liebrenz : Mikkel Nielsen
Lisa Vicari : Martha Nielsen
Moritz Jahn : Magnus Nielsen
Maja Schöne : Hannah Kahnwald
Andreas Pietschmann : l’Étranger
Gina Stiebitz : Franziska Doppler
Deborah Kaufmann : Regina Tiedemann
Stephan Kampwirth : Peter Doppler

Ce que nous savons est une goutte d’eau, ce que nous ignorons est un océan.

Une Allemagne pluvieuse à la recette Netflix

Des années après tout le monde, je me lance enfin dans Dark. Très encensée, elle est vue comme l’une des meilleures séries de Netflix. Et, c’est sûrement sa popularité qui m’a laissée un goût amer après le dernier épisode de cette première saison. Je m’attendais tellement à un bijou télévisuelle que j’ai été déçue. Pourtant, c’était intéressant d’avoir un contenu européen. Hormis Tribes of Europa, Criminal et Barbares produits également par Netflix, il est rare d’avoir la possibilité de voir des séries allemandes et on ressent bien dans Dark son identité nationale entre ses décors forestiers, sa pluie constante et ses personnages.

Cela change de la France ou des États-Unis même si Dark reprend finalement les codes américains, ou plus particulièrement les codes de Netflix. Si certains s’énervent quand on se lance dans les comparaisons, il paraît indéniable que Dark s’inspire beaucoup de Stranger things. Si l’ambiance est bien plus sombre et pesante, ce qui est plaisant en comparaison de l’univers plus nostalgique et populaire de Stranger things, difficile de ne pas voir les similitudes dans les deux intrigues. Avec ses premiers épisodes, Dark a même réussi à me faire penser à The OA qui, elle aussi, joue sur les mystères de l’espace-temps et sur ses étrangetés.

Beaucoup de personnages et de temporalités

Mais qu’en est-il de l’histoire ? Dans une petite ville allemande, un garçon disparaît à la suite d’une ballade nocturne dans les bois. Cela fait écho à la disparition quelques semaines plus tôt d’Éric, un adolescent au milieu de vie précaire. Mais surtout, Ulrich flic et père du jeune Mikkel disparu, ressent une affreuse sensation de déjà-vu. Trente-trois ans plus tôt, son propre frère a disparu sans jamais refaire surface. Fugues ? Enlèvements ? Qu’est-ce qui se passe dans cette petite ville aux abords paisible ? Si la série essaie de jouer sur le mystère, tout en accentuant sur les indices, on comprend bien vite de quoi il en retourne. Et justement, elle en fait trop, quitte à appuyer trop lourdement sur certains faits pour ensuite nous révéler le pot aux roses comme si on n’avait pas pu recoller de nous-mêmes les pièces du puzzle.

À côté de ça, le scénario va constamment tenter de nous embrouiller le cerveau. Pour cela, rien de mieux que de multiplier les personnages et les temporalités. Entre les enfants, les adolescents et les adultes, constituant les quatre familles centrales de l’histoire, il y a de quoi perdre parfois le fil pour certains téléspectateurs, même si les liens entre eux deviennent rapidement clairs et aident à nous y retrouver. Rajoutez plusieurs chronologies avec des personnages qui changent d’acteurs selon les dates et ça peut vite faire chauffer le cerveau même si la série fait en sorte de nous aider avec plusieurs parallèles au fil de la saison.

Un scénario qui veut nous perdre mais qui reste prévisible

Seulement, ce choix de consciemment nous embrouiller afin de créer davantage de suspense n’a pas fonctionné sur moi. Hormis quelques difficultés avec les prénoms des personnages, l’intrigue m’a semblé un peu trop prévisible. Les grosses révélations de la saison n’en ont pas été vu les indices que le scénario laisse ou vu les autres séries qui sont passées avant elle. C’est loin d’être la première fois que ce sujet est abordé dans des séries de science-fiction et, même s’il y a de bonnes idées, je suis souvent restée sur ma faim niveau retournements de situation. Est-ce que le fait que l’atmosphère et les décors à notre époque semblent désuets est aussi une façon de nous embrouiller au milieu des multiples chirologies ? Parce qu’il est parfois difficile de se dire que Jonas et les autres habitants vivent en 2019.

Le scénario comporte aussi quelques facilités qu’il est difficile de laisser passer mais le thème de la série est sujet à créer de multiples invraisemblances, ça ne pouvait pas être parfait de ce côté-là. La série est toutefois aidée par un casting convaincant même si la plupart des personnages restent très secondaires. Personnellement, les seuls à m’avoir vraiment intéressée sont Jonas, l’adolescent au ciré jaune recherchant la vérité sur le suicide de son père, et Ulrich, père désespéré à la recherche de son fils. Charlotte, flic et fascinée par ce qui advient des oiseaux dans cette ville, possède également des côtés intéressants mais j’attends la suite pour vraiment me prononcer.

En parlant de cette suite, les derniers secondes de la saison promet une saison 2 bien différente qui m’ont fait penser à la série 12 monkeys, ça peut être bien plus palpitant. Par contre, quelques contresens dans le dernier épisode de la saison, particulièrement celui qui concerne Jonas, m’a totalement sortie de l’histoire, heureusement donc que les dernières images m’ont intriguée, sans cela je ne sais pas si je continuerais.

Avec tous les avis positifs sur cette série, j’avoue avoir été déçue. Les premiers épisodes me faisaient trop penser à Stranger things dans une ambiance plus sombre, et même à The OA à quelques moments. L’histoire tend à nous perdre en multipliant les personnages et les époques mais finalement, le scénario m’a semblé beaucoup trop prévisible. À mon goût, seulement deux personnages sont réellement intéressants, les autres servent de toile de fond, à l’exception de quelques uns vraiment utiles à l’intrigue. C’est extrêmement lent et peu subtil en ce qui concerne le sujet principal de la série et le dernier épisode ne m’a pas vraiment donné envie de voir la suite. Certaines choses ne me paraissent pas logiques mais le dernier plan, à la 12 monkeys ou Tribes of Europa, me pousse tout de même à continuer.

Série allemande
3 saisons
Terminée
Netflix