Emportés sur l’île imaginaire de Guéran, Solen et ses amis font la rencontre des fées Morgane et Viviane. Ensemble, ils devront combattre la maléfique reine Veronica, cachée dans son royaume dans les profondeurs marines.
De la même saga : Solen Briant et le secret du manoir tome 2 .
Helena et Erwan BRIANT étaient les heureux parents de deux jolies jeunes filles appelées Solen et Kristen. Helena et Erwan étaient originaires de cette Bretagne qu’ils aimaient tant. Leurs deux filles Solen et Kristen étaient nées à la maternité de Concarneau. Ils demeuraient à Concarneau, non loin de Quimper, dans un appartement joliment meublé, au goût d’Helena.

Interpelée directement par Christine Martin lors d’une ballade à Cultura, j’étais contente de donner sa chance à une autrice biterroise publiée dans une maison d’édition que je ne connaissais pas. Le fait que cette saga reprenne des personnages des légendes arthuriennes et qu’elle se situe en Bretagne m’a d’autant plus décidée à sauter le pas.
Tout commence avec Solen, adolescente de seize ans, qui, avec sa sœur Kristen et leurs trois amis, disparait comme par enchantement de la maison familiale en Bretagne pour atterrir dans un tout autre monde. Téléportés sur l’île imaginaire de Guéran, les cinq amis vont faire la rencontre des fées Morgane et Viviane. Ces dernières sont enchantées de les inviter dans leurs demeures alors que Solen découvre peu à peu qu’elle a hérité des pouvoirs de sa grand-mère défunte. Alors que Solen et ses amis se plaisent à vivre dans le palais de Morgane, une menace gronde dans les profondeurs autour de l’île. Sous l’eau se cache le royaume de Veronica qui, suite à des événements tragiques, est devenue une reine tyrannique et assoiffée de pouvoir.
Telle une aventure du Monde de Narnia, une bande d’adolescents est projetée dans un autre monde dans lequel la magie existe et le bien et le mal s’affrontent. L’intrigue est intéressante et ne manque pas de bonnes idées. Le hic vient de l’écriture. Dès le début, je me suis interrogée sur le travail effectué par les éditions Baudelaire… avant de me rendre compte que cette maison d’édition est à compte d’auteur. Dans ce cas-là, la maison d’édition propose de commercialiser le livre (en demandant à l’auteur de débourser quelques milliers d’euros ce qui, dans le système d’édition classique, ne se fait absolument pas) sans prendre le temps de réellement le retravailler avant la publication. Et ça se voit tout de suite. Même si le vocabulaire est globalement bon, voire soutenu, l’autrice se répète beaucoup trop.
Des mots reviennent entre deux phrases, des paragraphes disent la même chose avec des tournures différentes, quitte parfois à se répéter quatre ou cinq fois sur la même page. Si on occultait toutes les phrases inutiles pour la compréhension du récit et pour le confort du lecteur, on pourrait facilement diviser ce premier tome de moitié. De plus, l’autrice nous tient beaucoup trop la main, le suspense n’a alors aucune chance de s’installer lorsque l’on sait qui va gagner à la fin et comment. C’est dommage parce que ce livre a du potentiel, surtout pour un jeune public qui commence à s’intéresser aux univers fantastiques et fantasy. Mais il est malheureusement encore trop inabouti à mon goût, faute à une maison d’édition qui n’a pas ambition à embellir, ou tout simplement à retravailler, les textes qu’on lui propose. Quitte à publier des livres de la même qualité que beaucoup de romans auto-édités…
Une intrigue sympathique qui est malheureusement noyée dans une narration qui se répète sans cesse entre deux phrases, ce qui lasse rapidement.

Sortie : août 2020
Édition : éditions Baudelaire
Genre : Fantasy
273 pages