Moi qui faisait attention depuis plusieurs mois, j’ai fait un petit craquage de fin d’année. Pour bien finir l’année 2022, j’accueille 5 nouveaux livres 100% classiques français.

Les Misérables partie 1 de Victor Hugo
Loin de n’être que le récit de la réhabilitation d’un forçat évadé victime de la société, Les Misérables sont avant tout l’histoire du peuple de Paris. Jean Valjean, et le lien qui l’unit à Cosette, en est le fil conducteur et le symbole. A travers sa vie et ses rencontres apparaît l’image d’une humanité misérable mais pleine de grandeur, dont il semble être l’archétype.
Homme du peuple par excellence, damné et accablé par les humiliations successives, Jean Valjean prend sur lui le péché du monde et l’expie. Dans son effort incessant pour se racheter, il assume un destin tragique qui nous renvoie le reflet de l’humanité en marche.

La Duchesse de Langeais suivi de La Fille aux yeux d’or d’Honoré de Balzac
Un général d’Empire essaie d’arracher une femme qu’il a aimée au point de vouloir la marquer au fer rouge, au couvent espagnol où elle s’est cloîtrée. Un jeune roué poursuit à travers Paris une inconnue » aux yeux jaunes comme ceux des tigres « , séquestrée par une femme en laquelle il reconnaîtra sa demi-sœur. La passion mystique et charnelle de La Duchesse de Langeais, Lesbos, l’atmosphère étouffante d’Orient où baigne La Fille aux yeux d’or, dédiée au Delacroix des Femmes d’Alger, font de ces deux nouvelles les chefs-d’œuvre du romantisme balzacien. Mais La Duchesse de Langeais est aussi un grand texte politique, impitoyable à l’égard des Bourbons, et La Fille aux yeux d’or contient une analyse de la société parisienne à laquelle les théoriciens de la lutte des classes (et des sexes) n’ont rien à ajouter.

Eugénie Grandet de Honoré de Balzac
Félix Grandet a été tonnelier. Grâce à un sens aigu des affaires et une avarice plus que prononcée, il a réussi à faire fortune en profitant des événements de cette époque instable. Autrefois maire de Saumur, il fait maintenant fructifier sa grande fortune tout en faisant croire à sa femme et à sa fille Eugénie qu’ils sont moyennement riches. Les habitants de Saumur, plus au courant de la fortune du père Grandet, voient en Eugénie Grandet le plus beau parti de la ville, et deux notables la courtisent ardemment. Celle-ci, d’une innocence réelle et d’une naïveté prononcée, ne se doute de rien. Jusqu’au jour où arrive son cousin Charles Grandet, fils du frère du père Grandet. Celui-ci est envoyé à Saumur par son père, riche négociant de Paris qui ayant fait faillite éloigne son fils avant de se suicider. C’est Grandet qui annonce son malheur au jeune homme. Plongé dans le désespoir, Charles trouvera dans sa cousine une âme tendre, les deux jeunes gens ne tarderont pas à s’éprendre secrètement l’un de l’autre.

Le colonel Chabert de Honoré de Balzac
Chabert ! Un nom dur à porter pour cet homme foudroyé. Célèbre, certes, mais qui passe désormais pour un imposteur. Car Chabert, colonel, comte d’Empire, est mort à Eylau, et son décès, historique, est consigné dans les actes militaires. Enseveli vivant ! Tel fut le sort de Chabert. Jeté dans une fosse au milieu des cadavres, sortant de ce charnier par miracle pour rester pendant six mois entre la vie et la mort. Un espoir ultime reste à ce malheureux : retrouver son identité. Hélas ! Enterré sous des morts, le voilà maintenant enterré sous des actes. On le croit fou. Il gêne. Même sa veuve, remariée et héritière de ses biens, souhaite le voir rentrer sous terre…

Mémoires de deux jeunes mariées de Honoré de Balzac
Elles sont deux, Renée et Louise, qui, à peine sorties du couvent, vont suivre des destinées contraires. Faut-il mettre de la passion dans le mariage ? Ou y chercher un bonheur raisonnable ? Derrière cette « dispute », menée par correspondance, une lutte sourde oppose deux ambitions : Renée la sage n’exige pas moins de la vie que Louise la folle. Débat sur le mariage, les Mémoires de deux jeunes mariées sont aussi l’histoire d’une rivalité. Et si la sagesse finit par triompher du « romanesque », il ne faut peut-être pas trop se fier au dénouement : « J’aimerais mieux être tué par Louise que de vivre longtemps avec Renée », disait Balzac.
Et bien que de classiques ! Ravi de ces nouveautés dont je te souhaite de merveilleuses découvertes 😉
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Oui, j’ai trouvé que, comme toi, je n’avais pas assez lu de classiques cette année. J’ai envie de rectifier ça en 2023 !
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Des grands classiques, et majoritairement du Balzac ! J’ai personnellement beaucoup aimé lire Le Colonel Chabert, j’espère que le roman te plaira autant qu’il m’a plu.
Pour l’anecdote, j’ai souvenir que le titre du roman aurait pu être « la Transaction » ou « La Comtesse à deux maris ». Et ces trois titres pour cette même œuvre donnent un nouvel éclairage à la lecture, je trouve.
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J’ai été tellement agréablement surprise par Le Père Goriot que j’avais envie de poursuivre pour un moment avec La Comédie humaine. Merci pour cette info, je la garderai dans un coin de ma tête en commençant Le Colonel Chabert 🙂
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Je lis peu de classiques alors j’ai hate de lire ton avis sur ceux-ci 🙂
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Je ne sais pas si je les lirai tout de suite, en tout cas pas Les Misérables, mais peut-être qu’on pourrait quand même voir bientôt mon avis sur La Duchesse de Langeais et La Fille aux yeux d’or sur le blog si je me motive ^^
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C’est déjà très bien 🙂
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Un craquage de qualité.
J’aime beaucoup la couverture du dernier et je vais te laisser tester tout ça pour voir si je le laisse tenter ou pas 😁
Bonnes lectures !
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J’ai voulu la jouer studieuse ^^ Maintenant, il faut les lire !
C’est justement Mémoires de deux jeunes mariées dont j’ai le moins entendu parler, il m’intrigue tout particulièrement.
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