Le juge Scott Sampson s’apprête à aller chercher ses enfants à l’école. Et à plonger en plein cauchemar. Il reçoit un message anodin de sa femme adorée, Alison : elle ira récupérer les jumeaux pour les emmener chez le médecin. Alison rentre à la maison. Seule. Elle n’a jamais envoyé ce texto. Le téléphone sonne. Les enfants ont été enlevés. Les ravisseurs n’exigent pas de rançon, mais des verdicts sur commande : si le juge n’obéit pas à leurs demandes, les petits le payeront très cher. Et évidemment : « Pas un mot ! » C’est le début d’un calvaire où chantage, mensonge et paranoïa feront vivre l’enfer à ces parents prêts à tout pour récupérer leurs enfants, quels que soient les dangers, les sacrifices et les compromissions.
La première fois qu’ils se manifestèrent, ce fut si anodin, que je n’y vis qu’un infime contretemps dans le tohu-bohu de l’existence et n’y prêtai guère attention.
Nouveau thriller de la maison d’édition Mazarine, j’espérais un roman aussi perfectionné et haletant que La Fille d’avant de J.P. Delaney. Et même si tout commençait bien, le début du récit apportant ce qu’il faut d’approfondissements et de mystères, Brad Parks m’a rapidement perdue face à ses trop grandes descriptions à propos du métier de son personnage principal. Pour Scott Sampson, juge aux États-Unis, la journée se déroule comme bien d’autres, attendant de finir son travail pour passer le reste de la journée avec ses enfants.
L’auteur s’attache à nous faire une présentation du foyer Sampson uni et en prise avec le quotidien d’une vie de famille avec deux parents qui travaillent mais qui arrivent à créer des moments de partage avec leurs enfants lors d’activités familiales. Mais rapidement, cette harmonie éclate pour laisser place à la terreur. Se faisant passer pour la femme de Scott, de mystérieux ravisseurs vont enlever les jumeaux. C’est alors que Scott se rend fatalement compte de l’horreur de la situation.
Pour délivrer ses enfants de leurs tortionnaires, le juge devra accepter d’aller à l’encontre de la morale de son métier. Il va devoir accepter de suivre les directives des ravisseurs dans les enquêtes en cours donc il s’occupe. Mais alors que Sam et rapidement délivré, le cauchemar continue. Scott va encore devoir délivrer des verdicts dont il n’est pas le réel auteur afin de sauver sa fille.
Je comprenais maintenant que c’était faux. Et la sécurité, un mythe, un vaste mensonge que nous nous racontons pour masquer la triste réalité du genre humain : que le contrat social est écrit dans le sable, pas dans la pierre, et qu’il peut être balayé à chaque instant par n’importe qui avec un peu de souffle.
L’horreur et la tension s’insinuent rapidement au sein du foyer, Scott et sa femme peinant à réagir de la même manière, avant d’essayer de garder leur sang-froid pour délivrer leur enfant de potentielles tortures. La tension est alors à son comble autant pour Scott que pour le lecteur, celui-ci s’attendant à découvrir ce que le juge est prêt à faire pour la sécurité de sa famille. Va-t-il aller à l’encontre de ses valeurs et de sa morale afin de retrouver sa fille ? Jusqu’à quand le supplice va t-il durer ? Quel est le nombre d’affaires avec lesquelles les kidnappeurs peuvent-ils être en lien ?
Néanmoins, même si le lecteur reste sur ses gardes, il est peu à peu submergé par un trop grand nombre de descriptions sur le secteur juridique et judiciaire qui ralentit nettement l’intrigue. Des longueurs et de trop vastes approfondissements desservent véritablement la dynamique de l’histoire et apportent une certaine lassitude à découvrir finalement le fin mot de l’histoire. Alors oui, le déroulement de l’intrigue reste intéressant, la tension s’insinuant de plus en plus au fil du récit mais ces coupures descriptives dans l’action m’auront définitivement perdue.
Et malgré les cent dernières pages haletantes, il me reste à la fin du livre un goût amer face à l’entièreté de l’œuvre. Si vous êtes intéressés par ce nouveau thriller, je pense qu’il est mieux d’être informé de cet approfondissement détaillé des procédures judiciaires avant de commencer le livre. Vous serez alors moins surpris, voire moins déçus de voir que cela prend une place assez importante face à l’intrigue-même. Je remercie les éditions Mazarine et NetGalley pour la lecture de ce livre qui n’aura pas été à la hauteur de mes attentes mais qui me donne néanmoins envie de découvrir plus en profondeur cette maison d’édition.
Rapidement, un lever de soleil orangé m’indiqua qu’il était temps de bouger et de faire comme si une partie de mon âme n’était pas en train de lentement se consumer.
Le trop grand nombre de longueurs et de descriptions du monde judiciaire m’ont gardé en retrait face à une intrigue malgré tout intéressante.
Sortie : octobre 2017
Édition : Mazarine
502 pages
C’est dommage pour les longueurs, du coup je passe mon tour ^_^
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Haha, ça fait souvent peur les longueurs. Là je peux te comprendre ^^
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je passe mon tour aussi, les longueurs, c’est pas trop mon truc…
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Surtout dans certains genres, ça ne passe pas…
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