Pour l’inspecteur Harlong et son équipier, l’officier Jator, l’enquête piétine après la découverte d’un cadavre, affreusement mutilé, au bord d’une route. L’assassin ne compte pas en rester là et les deux équipiers ne sont pas au bout de leurs macabres surprises. Ce qui est certain, c’est que la vie des deux hommes en sera bouleversée à tout jamais.
Elle commençait péniblement à entrouvrir les yeux. La lumière vive l’éblouit et elle eut le réflexe d’approcher la main gauche pour s’en protéger. Mais c’était impossible, quelque chose l’en empêchait.
Roman policier de seulement 130 pages, j’avais quelques doutes sur le fait d’apprécier grandement ce nouveau roman. Moi qui aime les récits approfondis, développés avec justesse tout en réussissant à rester dynamiques, j’avais un peu peur de ne pas être convaincue par Rongés. Le début de cette histoire aurait pu balayer entièrement ces doutes. Malheureusement, la fin se révèle beaucoup trop abrupte et peu concevable.
Mais avant tout, commençons par le début. Les inspecteurs Harlong et Jator sont sur une nouvelle enquête criminelle assez peu commune. Les voilà à tenter de découvrir le meurtrier d’une jeune femme retrouvée sur le bord d’une nationale. Dévorée par des rats, les inspecteurs comprennent vite qu’elle a subi ses sévices encore vivante alors attachée par les mains et les pieds. Et l’horreur va continuer lorsqu’ils vont découvrir de nouveaux corps. Aucune connexion ne semble se lier entre les victimes à part leur métier d’agent immobilier.
Alors que le livre est déjà court, celui-ci s’attache à nous raconter une enquête policière mais également la vie d’un de ses inspecteurs. L’histoire nous propose un tour d’horizon autour de la vie d’Harlong, célibataire de cinquante-trois ans qui peine à allier vie professionnelle et vie intime. Nous allons alors le découvrir dans son quotidien, dans sa solitude tout comme dans certains moments particuliers où il se lie avec autrui lors de ses loisirs.
Le côté humain est réellement pris en compte grâce à l’importance faite sur le personnage d’Harlong, sur son amitié flagrante avec son partenaire et également sur sa relation naissante avec Anaïs. Mais bientôt, l’enquête se poursuit et se conclut d’une manière trop précipitée. Le lien entre l’enquête et Jator se fait trop rapidement et d’une manière très maladroite, le lecteur pouvant se perdre lors des moments d’explications.
Les événements s’enchaînent alors beaucoup trop vite proposant des coïncidences à propos de l’avenir du héros et des explications sur les meurtres peu vraisemblables. Le rôle d’Anaïs est également peu approfondi et les raisons du meurtrier pour tuer tous ces agents immobiliers m’ont paru n’avoir aucun sens. Au vu du récit, les victimes n’ont apparemment rien à se reprocher, leur mort étant alors non fortuite. Et même en appelant à la folie du tueur, la majorité de ce que propose l’auteure dans ce final ne paraît envisageable et réaliste.
Donc, même si au départ j’ai été plutôt convaincue par le prologue et les premiers chapitres qui apportent une tension et un bon dynamisme, j’ai été rapidement déçue par la précipitation des faits et l’invraisemblance des causes pour tous ses meurtres (je mets de côté le premier meurtre du tueur qui lui s’explique très bien). Je remercie néanmoins Elanne Jesa ayant publié son livre sur la plate-forme Bookelis et NetGalley pour m’avoir permis de découvrir ce roman policier.
Le prologue et les premiers chapitres promettent une bonne intrigue avec un personnage principal sympathique. Mais la fin est beaucoup trop précipitée et bâclée. La résolution de l’enquête en devient improbable.
Sortie : 2017
Autoédition
128 pages
C’est toujours un peu compliqué pour moi les romans courts donc je comprends le soucis. Mais c’est vrai que si c’est peu réaliste ça n’aide pas beaucoup non plus
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Ça commençait super bien mais la fin est vraiment alambiquée, je n’ai pas du tout compris le choix de l’auteure, ça aurait pu être beaucoup plus profond et réaliste.
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Dommage qu’il manque quelques pages à ce roman pour qu’il soit plus aboutit, c’est vrai que 130 pages, c’est peu 🙂
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Pour un roman policier c’est très très court ! Davantage de pages aurait peut-être réussi à rendre plus vraisemblable cette fin trop vite expédiée.
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