Quelque part en Suède, Alex et sa fille Smilla se promènent sur un îlot situé au milieu du lac Cauchemar. Son épouse Greta les attend dans la barque amarrée au rivage. Mais la jeune femme s’endort et à son réveil, elle ne les trouve pas. De retour au village, elle décide de se rendre au commissariat. Pourtant, le policier prétend qu’elle n’est pas mariée et n’a jamais eu d’enfant.
Le canot à moteur fend les eaux glauques avec la précision d’une lame. Le soleil est bas en ce soir d’été. Assise à la proue, je ferme les yeux pour les protéger des gouttes d’eau, luttant contre la nausée qui me gagne au rythme des bonds du hors-bord.
Sur le rivage du lac du Cauchemar en Suède, Greta s’assoupit paisiblement. À son réveil dans la barque, elle s’étonne de ne pas voir son mari et sa fille partis sur l’îlot au centre du lac. Peu à peu, la peur la gagne, elle ne sait comment réagir. Se décidant à aller au commissariat, un des policiers va lui apprendre une nouvelle déconcertante. Elle est la seule à être partie au lac étant donné qu’elle n’a ni mari ni enfant.
Croyant à une farce ou à un cauchemar, Greta décide de retourner à son chalet afin de comprendre ce qui est en train de lui arriver. Perdue et complètement déboussolée, elle va dès ce moment se replonger dans les derniers instants avant sa sieste dans la barque. Prenant pleinement conscience de ce qui est en train de se passer, Greta se remémore son passé à mesure où le présent devient de plus en plus difficile à décrypter.
L’Île des absents est tout d’abord un roman psychologique avec un passé et des personnages enfouis au fin fond de la mémoire de Greta. Mais peut-on faire réellement confiance à cette femme qui se dévoile de plus en plus sous un jour déconcertant ? Entre réalité et fiction, tout devient confus, impénétrable. Et pour en découvrir davantage sur ce personnage principal recroquevillé sur lui-même, il faudra attendre qu’il fasse des rencontres et qu’il échange afin de permettre au lecteur de mieux le cerner. Jusqu’à la fin, l’auteure s’engage à nous laisser dans le brouillard en intégrant de fausses pistes pour qu’on se pose toujours davantage de questions sur la santé mentale de Greta mais également sur la situation dans sa globalité.
Alex et Smilla existent-ils réellement ? Même si certaines ficelles se révèlent être trop limpides, c’est l’ambiance pesante qui est réellement intéressante à découvrir. Avec l’importance pour l’auteure de représenter des liens familiaux et conjugaux toxiques ou conflictuels, nous avons le choix entre traumas lors de l’enfance, l’adultère, la manipulation, les humiliations multiples, etc… Le travail sur la psychologie du personnage de Greta ralentit quelques instants le récit, étant parfois bien trop présente, mais la manière avec laquelle Caroline Eriksson a choisi l’angle de son thriller intéressera bon nombre de lecteurs. Je remercie donc NetGalley et les éditions Presses de la Cité pour cette lecture.
Ce n’est qu’en grandissant que j’avais compris que ce fameux soir ne sombrerait jamais dans l’oubli.
Un thriller surtout porté par la psychologie du personnage principal dont on découvre le passé déconcertant. Le rythme en devient parfois long mais on se laisse embarquer dans cette histoire embrumée jusqu’à la fin.
Sortie : juin 2018
Édition : Presses de la Cité (Thriller)
237 pages
Merci pour cette découverte il a l’air super 🙂
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Si tu aimes que l’auteur s’attarde sur l’aspect psychologique de son personnage principal, il devrait te plaire, c’est le gros point positif de ce roman.
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C’est tentant !
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Même si j’ai été un peu perdue au début, la psychologie du personnage principal devient vraiment intéressante.
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