À Londres, Frieda Klein, trentenaire solitaire, mène son métier de psychanalyste avec autant de passion que de dévouement. Suite à la dépression de son confrère et ancien mentor Ruben, elle récupère un nouveau patient, Alan. L’homme, très perturbé, confie sur le divan ses angoisses, ses rêves obsédants : il ne cesse de songer à un petit garçon roux comme lui, qui serait son fils. Curieusement, la description de cet enfant correspond trait pour trait à Matthew Faraday, un garçon enlevé il y a quelques jours après l’école et dont la photo fait la une des journaux. Y aurait-il un lien ? Frieda aurait-elle reçu les aveux indirects d’un kidnappeur ou d’un meurtrier ? Sans preuves, mais guidée par son instinct, la thérapeute va devoir manipuler l’esprit torturé de son patient pour découvrir la vérité.
DE LA MÊME SAGA
– Sombre mardi (PAL)
– Maudit mercredi
– Terrible jeudi
– Cruel vendredi
– Ténébreux samedi
– Fatal dimanche
– Le Jour des saints
Dans cette ville, il y avait plein de fantômes. Elle devait faire attention. Elle évitait les fentes entre les pavés, gambadant, sautillant, en posant les pieds sur les surfaces planes.
Ça faisait un moment que je voulais me lancer dans une nouvelle saga policière, même si celle-ci prend pour protagoniste principal une psychologue. Frieda est une femme consciencieuse qui désire aider au mieux ses patients tel qu’Alan. Depuis quelques temps, celui-ci ne cesse de faire des rêves étranges où il voit un petit garçon roux comme lui qui serait son fils. Frieda comprend que le désir de paternité d’Alan devient de plus en plus obsessionnel. Mais lorsque le jeune Matthew est enlevé au vu de tous dans la rue, la psychanalyste commence à se poser des questions.
La ressemblance entre Matthew et Alan et les rêves de son patient ne sont que pures coïncidences ou Alan est coupable du kidnapping ? Suivant son instinct, Frieda va tenter de se rapprocher de l’enquête en prenant contact avec l’inspecteur Karlsson chargé de l’affaire avec qui elle va rapidement faire équipe. Le policier de son côté fait lui aussi appel à son sixième sens en s’interrogeant sur un potentiel parallèle entre la disparition de Mathew et celle de la petite Rosie il y a plus de dix ans. Dans ces deux affaires, aucun témoin, presque aucun indice afin de comprendre ce qu’il s’est réellement produit. Mais en remontant dans la psyché d’Alan, Frieda espère bien trouver des réponses à ses questions.
Quand un patient vous pose une question, ce qu’on cherche normalement à faire, c’est essayer de suggérer que le patient connaît déjà la réponse et la redoute, et qu’il cherche à en transférer la responsabilité sur le thérapeute.
Il vaut mieux le dire tout de suite, si vous recherchez un roman policier rythmé, haletant et porté sur la violence, ne vous tournez pas vers celui-ci. Lundi mélancolie prend véritablement son temps afin de poser les bases de cette saga littéraire avec ce décor londonien et ces personnages hauts en couleur. Nous découvrons Frieda dans son domaine professionnelle mais également dans sa sphère privée entre ses moments intimes partagés avec son amant, ses visites chez sa soeur et sa nièce et celles chez Ruben, son ancien mentor totalement à la dérive suite au départ de sa femme. L’histoire prend du temps à se mettre en place quitte à titiller la patience du lecteur qui pourra tout de même profiter de l’ambiance bien british avec son flegme apparent et ses personnages au ton caustique.
Tous les personnages autour de Frieda m’ont paru très intéressants et attachants à leur manière et j’ai vraiment très envie de les découvrir davantage dans les autres livres de cette saga. Frieda, elle, peut paraître au premier abord froide mais elle est finalement prête à aider son prochain et à faire ce qui est juste. Les relations qu’elle entretient avec les différents hommes qu’elle côtoie lors de cette affaire, que ce soit avec Josef, Ruben ou Karlsson, sont très bien développées et offrent de bons moments de répit avant de reprendre dans le vif avec cette affaire de disparition.
La psychologie humaine est véritablement au centre de ce récit et prend le pas sur l’action. L’intrigue n’en est pas moins intéressante et bien construite avec ce rapport entre rêve et réalité et ce mélange entre ce que l’on veut bien dire à son entourage, ce que l’on cache délibérément et ce qui ressort inconsciemment de nous. Il faut se faire au rythme mais quand vous y parvenez comme moi au bout de 100/150 pages, la suite se lit tout seul. Je pense que Sombre mardi ne va pas tarder à rejoindre ma pile à lire !
– La plupart d’entre nous sommes dépassés à un moment donné de notre vie, malheureux au-delà du supportable ou dysfonctionnels au-delà du tolérable, ou encore simplement bloqués dans une situation. (Elle posa sur lui un regard perçant) Vous ne croyez pas ?
Malgré un rythme lent qui peut être déstabilisant au départ, le caractère de ces personnages forts et caustiques et la tournure de l’enquête prenant principalement en compte le côté psychologique font qu’on se fait à cette ambiance bien bristish et qu’on en redemande.
Sortie : 2013 (1e éd. : 2012)
Édition : Pocket (Thriller)
480 pages
J’en ai quelques-uns de cette série dans ma PAL ! Ton avis me rappelle de ne pas mes y oublier !
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Il faut aussi que je me procure les autres, je vais tenter de lire la série dans l’ordre. J’espère qu’ils seront aussi bien que celui-ci même si le début a été un peu dur. J’espère que tu aimeras 🙂
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Le résumé m’aurait tenté mais ton avis me ferait plutôt dire que ce n’est pas un livre pour moi… Dommage, j’ai très envie de savoir ce qui s’y passe maintenant ^^
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Si tu préfère les thrillers plus dans l’action et les retournements de situations, ce n’est pas le livre qu’il te faut. Il faut un peu s’accrocher au début par rapport au flegme de l’histoire qui est aussi beaucoup tourné vers le côté psychologique de l’enquête policière.
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