Puant, ivre, brutal et sanguinaire, Henry Drax est harponneur sur le » Volunteer « , un baleinier du Yorkshire en route pour les eaux riches du cercle polaire arctique. Patrick Sumner, un ancien chirurgien de l’armée traînant une mauvaise réputation, n’a pas de meilleure option que d’embarquer sur le baleinier comme médecin. En Inde, pendant le siège de Delhi, Sumner a cru avoir touché le fond de l’âme humaine, et espère trouver du répit sur le » Volunteer « … Mais pris au piège dans le ventre du navire avec Drax , il rencontre le mal à l’état pur et est forcé d’agir. Alors que les véritables objectifs de l’expédition se dévoilent, la confrontation entre les deux hommes se jouera dans l’obscurité et le gel de l’hiver arctique.
Voyez l’homme.Sorti à pas traînants de la cour de Calppison, il arrive dans Sykes Street et hume l’air chargé de mille odeurs ; térébentine, farine de poisson, moutarde, plomb noir et, comme touts les matins, la lourde puanteur de pisse des vases de nuit qu’on vient de vider.
En avant, embarcation immédiate sur le Volunteer où vous pourriez ne jamais en revenir… Le nouveau chirurgien du navire, Patrick Sumner, se rend rapidement compte de la dangerosité à bord de ce baleinier. Partant en expédition avec les harponneurs à la recherche des baleines, il va découvrir le Grand Nord, l’endroit où toute la folie sur ce bateau va trouver son comble.
Tout commence réellement lorsqu’il ausculte un jeune matelot se plaignant de maux bien précis. Sûr que le petit s’est fait violer, Sumner veut à tout prix découvrir l’identité de celui qui s’amuse à brutaliser les plus jeunes de l’équipage. Avec l’aide du capitaine, il commence son enquête qui le pousse peu à peu dans les filets d’Henri Drax.
Drax, un homme détestable lorsque l’on peut lire ses pensées profondes, un être brutal et attiré par le sang et par la douleur autour de lui. Le combat entre les deux hommes semble déjà être perdu d’avance pour Sumner face à la férocité et au mal de son adversaire. Pris au piège sur le baleinier, les membres de l’équipage travaillent chaque jour tout en faisant face à la tension permanente sur le pont. Seront-ils assez fort pour arrêter un monstre dissimulé sous un homme ?
Si je dois commencer par les points positifs, je dois dire que l’immersion est bien réussie dans ce XIXème siècle où la pêche à la baleine connaît son déclin. L’atmosphère poisseuse prendrait presque à la gorge tellement elle est viciée par la saleté ambiante et par les desseins quotidiens de Drax. Et ça a été beaucoup trop malsain pour moi contenu de la forme. Le texte compte beaucoup de vulgarité et j’aurais pu passer outre quelques moments, mais il l’est beaucoup trop !
Et quand Ian McGuire commence, il ne s’arrête plus… Je me demandais pourquoi certaines scènes devaient être racontées de cette façon et je cherche toujours la réponse. Peut-être pour choquer ou pour coller au plus près du réel, je ne sais pas. J’aurais accepté ce désagrément s’il n’était présent que dans les dialogues mais la narration elle aussi se défoule bien de ce côté-là.
Il faut alors savoir que quand vous commencez ce roman, il faut être préparé à découvrir dans la part la plus monstrueuse de l’âme humaine. Et si j’aime me plonger au plus profond des sentiments, notamment les plus noirs, de l’homme, je n’ai vraiment pas pu me faire à la forme de cette histoire. Le reste m’a alors vite ennuyé alors que je suis sûre que si ça n’avait pas été aussi grossier et malsain, j’aurais réussi à trouver du plaisir dans cette lecture qui m’a paru de plus en plus longue… Je ne suis pas sûre alors de pouvoir le conseiller mais je vois qu’il a été apprécié par d’autres, donc si vous êtes prêts à vous faire votre propre avis, allez-y. Mais demandez-vous d’abord si vous avez le cœur bien accroché…
Il y a des hommes que la mort affaiblit, des hommes forts qu’elle amollit, mais ça ne peut être mon cas, se dit-il. Pas maintenant.
Un roman très noir qui m’a paru vite malsain avec toute cette vulgarité et cette impression que rien de bien ne pourrait contrebalancer la situation des plus horribles. L’histoire au XIXème des harponneurs m’a tout de même intéressé au début.
Sortie : 2017
Autoédition : 10/18
312 pages