Victime d’une attaque cérébrale des plus mystérieuses, l’ancien physicien Henry Erdmann tente de trouver l’explication à cet épisode soudain et répété, qui touche bientôt les autres résidents de sa maison de retraite.
Le vaisseau, que Henry Erdmann n’aurait jamais identifié comme tel, se mouvait entre les étoiles, progressant selon un motif ordonné d’occurrences dans le flux du vide.
Deuxième livre sorti dans la collection Une Heure Lumière chez Le Bélial’, Le Nexus du docteur Erdmann est un court roman de science-fiction écrit par Nancy Kress, laquelle a également écrit La Fontaine des âges publié dans cette même collection en février 2021.
Au sein d’une maison de retraite, Le Nexus du docteur Erdmann nous présente plusieurs de ses résidents qui vivent tous des épisodes similaires et mystérieux. Tout commence avec Henry Erdmann, ancien physicien continuant à faire cours à l’université, qui vit une sorte d’attaque cérébrale : pendant quelques secondes, c’est comme s’il n’était plus là dans son propre corps, mais plutôt dans un espace plus vaste dans lequel il voit des images qu’il n’arrive pas à expliquer lorsqu’il reprend ses esprits. Bientôt, il comprend qu’il n’est pas le seul à vivre ce phénomène. Avec l’aide de son aide soignante préférée, qui vit de son côté une rupture difficile, il va tenter de comprendre la raison de ces absences qui semblent toucher une bonne partie des habitants de la maison de retraitre.
Nancy Kress propose une immersion plaisante au milieu de tous ces seniors qui vivent dans leur propre écosystème avec problèmes de santé, cancans et histoires de cœur. Le ton est assez comique au sein de cette atmosphère bon enfant est tendre, et se mélange bien à ce mystère autour de ces absences. Malheureusement, le tout est bien trop mou pour que l’on prenne réellement plaisir à découvrir le fin mot de l’histoire. Le regard sur la vieillesse, sur le dysfonctionnement du corps et de l’esprit, et sur les expériences engrangées par les années, est intéressant à explorer mais l’autrice n’apporte pas assez de rythme à toute son histoire.
De plus, elle jongle entre facilités scénaristiques et manques d’approfondissement. Alors qu’une enquête s’ouvre en lien avec l’aide soignante et Henry, l’inspecteur en charge de l’affaire est bien trop clairvoyant alors que rien ne l’amène à avoir des doutes pareils. Et d’un autre côté, l’histoire autour d’Anna, ancienne danseuse étoile, et de Bob, qui est fasciné par elle, est tellement effleurée que l’on se demande finalement à quoi elle sert.
S’appuyant sur des théories scientifiques, l’intrigue prend par la suite une tournure bien plus mystique. Malheureusement, ce choix est encore assez mal exploité par l’autrice, elle ne va pas au bout de son concept et de ses idées, préférant conclure son histoire avec des éléments qui sortent un peu de nulle part. Cependant, de tous les sujets qu’elle met en avant sans souvent les exploiter jusqu’au bout, elle choisit d’explorer celui de la violence conjugale et de la difficulté pour les victimes de s’en sortir et de reprendre une vie normale.
L’ambiance maison de retraite est sympathique et les théories scientifiques auraient pu être intéressantes mais c’est tellement mou que je me suis profondément ennuyée tout du long. L’auteure n’arrive pas à apporter de l’entrain à son histoire, on attend juste de connaître le fin mot de tout ça et quand on y arrive, c’est décevant avec tout ce mysticisme pas assez exploité.
Sortie : janvier 2016
Édition : Le Bélial’ (Une Heure Lumière)
146 pages
Zut le propos avait l’air plaisant et légèrement décalé, dommage que la narration ne suive pas. Ça me refroidit un peu…
J’aimeAimé par 1 personne
Le style de l’autrice a l’air de ne pas plaire à tout le monde, c’est vrai que j’ai trouvé le tout trop mou.
Mais les thèmes abordés sont intrigants, dommage que la manière avec laquelle ils sont exploités ne m’aient pas intéressée.
J’aimeAimé par 1 personne