Sa fille disparue dans la nuit, une mère désespère de la revoir saine et sauve. Lors de ses recherches, elle va découvrir les recoins sombres de l’anonymat virtuel et des groupes d’incels.
Quelle femme n’a pas déjà ressenti une once de peur en se retrouvant seule dans la rue, la nuit, sur le chemin du retour ? Sachez que Sur tes pas n’est pas prêt de vous apaiser à ce niveau-là, bien au contraire. Suite à ses recherches sur le sujet, Claire Allan s’emploie à nous révéler la dure réalité qui, semble-t-il, est de plus en plus alarmante chaque année. Combien de femmes se font suivre, harceler, abuser sans qu’elles ne puissent se défendre ?
Une jeune femme qui disparait dans la rue
C’est le cas de Miriam, une infirmière de 22 ans qui disparaît un soir alors qu’elle rentre chez elle. Sa mère est alertée la semaine suivante par la colocataire de Miriam qui commence à s’inquiéter. La police prévenue, la réalité est assomante : Miriam n’a pas donné signe de vie depuis des jours, et peut-être ne reviendra-t-elle jamais.
Au lieu de jouer sur le suspense, Claire Allan préfère nous mener au sein d‘un récit réaliste et dramatique qui touche des milliers de personnes dans le monde. Si j’aurais apprécier davantage de mystère, notamment sur l’identité de l’antagoniste, cela ne m’a pas empêchée de me sentir impliquée dans cette histoire angoissante, surtout en tant que femme. Il est facile de ressentir le désarroi de cette mère qui espère ardemment voir sa fille revenir à la maison.
Les femmes et les incels
Vient alors un portrait très négatif des relations homme/femme mais non pas moins inspiré de faits réels. Cette mère qui espère revoir sa fille subit complètement son mariage avec un homme qui ne la soutient pas et ne la respecte pas. Le développement concernant ce couple a été plus d’une fois révoltant par son réalisme et sa toxicité.
Et pour compléter ce tableau déjà très reluisant, Claire Allan invite dans son récit les incels. Défini comme un « célibataire involontaire », l’incel est un homme avec peu de succès amoureux qui va reporter la faute sur la gente femme qu’il finit par haïr. Ces groupes masculinistes sont de plus en plus répandus sur internet et il est intéressant de les mettre en lumière pour les décrédibiliser et les combattre. L’autrice réussit sans mal à nous scotcher par son soucis du détail et du réalisme. Mais, il m’a tout de même manqué une bonne dose de suspense. Merci à l’Archipel et à NetGalley pour cette lecture.
Glaçant par son réalisme et par cette vision des relations toxiques entre homme et femme, ce thriller manque tout de même de suspense et de mystère.
Sortie : 6 juillet 2023
Édition : L’Archipel (Suspense)
Genre : Thriller
321 pages
J’avais découvert ce phénomène avec « Le silence selon Manon ». C’est encore une thématique peu présente en littérature, j’ai l’impression !
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Comme toi, il m’a manqué un peu de suspense, mais j’ai trouvé le reste intéressant, surtout avec le sujet abordé et dénoncé par l’autrice.
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