Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler… et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.
Cassure. Tout en morceaux.
C’est ce qui se produira lorsqu’elle recevra cette lettre. Y aura-t-il un silence choqué ? Des cris ? Des larmes ? Je l’ignore. Je ne suis jamais là pour le voir.
L’année de sa sortie – 2013 déjà ! -, Ce qui nous lie avait fait pas mal de bruit. Et j’en comprenais tout à fait la raison, étant moi aussi bien intriguée par cette quatrième de couverture qui nous fait comprendre que le surnaturel apparait dans la réalité du personnage principal par le biais d’un don bien particulier. Alice perçoit les liens entre les gens, représentés par des fils blancs reliant chaque individu unis affectivement. Adulte, ce don lui permet de venir en aide aux femmes bafouées – pourquoi pas aux hommes aussi ? -, trompées par leurs maris volages. Mais Alice en a marre de cette vie mettant en avant le mensonge et l’hypocrisie. Elle veut voir en les êtres humains quelque chose de plus vrai et surtout de plus positif.
Désirant à avoir une vie plus normale, elle accepte un nouvel emploi de bureau dans un cabinet de recrutement. Plus la peine d’espionner intentionnellement les gens pour de l’argent, seulement, son don continue à se manifester. Se faisant de plus en plus à son nouvel emploi, elle noue rapidement une amitié avec un de ses collègues, Raphaël, qui est le seul dont elle ne peut pas voir les liens avec les autres. Amoureux de la vie et des femmes, lui et Alice forme un duo étonnant, la jeune femme étant bien plus introvertie et s’étant mise depuis longtemps à la place de spectatrice dans la vie des autres. Ce nouveau travail et cette nouvelle amitié vont donc la pousser à se redécouvrir et à faire de nouvelles expériences. Il est agréable de voir l’évolution d’Alice et les choix qu’elle fait tout au long du livre, tout comme l’évolution de sa relation avec Raphaël.
Malheureusement, celle-ci prend rapidement le pas sur le reste. Le don d’Alice est finalement peu développé. On dirait presque qu’il n’est présent que pour amener à la singularité de Raphaël et donc à la curiosité d’Alice à l’encontre de son collègue. De leur côté, les flash-backs successifs n’apportent pas grand chose et n’aident pas forcément à cerner davantage Alice ou à s’attacher plus à elle. Ce mélange chronologique entre passé, présent et futur peuvent en perdre plus d’un et je me suis demandée si cette construction était vraiment la meilleure afin de raconter cette histoire.
Beaucoup de dialogues favorisent la fluidité du récit mais laissent moins de place à la narration qui manque à certains moments pour développer davantage les personnages et leurs ressentis. Je suis donc restée assez mitigée suite à cette lecture. Le style simple de Samantha Bailly est sympathique sans qu’il m’ait donné envie de lire un autre de ses romans. Et pourtant, elle est particulièrement productive !
– Tu ne sais pas laisser le silence s’installer. Pourtant, c’est dans le silence qu’on arrive à dire certaines choses.
L’évolution d’Alice est intéressante à suivre comme sa relation avec Raphaël, mais son don est finalement peu exploité. Et ce mélange temporel n’apporte pas forcément d’intérêt à l’histoire globale.
Sortie : 2013
Édition : Milady (Grande romance)
282 pages
Oh, je m’étonne moi-même : je l’avais bien lu l’année de sa sortie. J’ai aimé la nature du don d’Alice mais aussi les ellipses qui rendent le récit bien rythmé donc intéressant.
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Tant mieux qu’il t’ait plu 🙂 Perso, j’aurais voulu en découvrir davantage sur le don d’Alice.
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