Déesse de l’amour et du mariage, Aphrodite reste une divinité comme les autres : victime de ses émotions, de ses jalousies, de sa vanité et de ses aventures amoureuses.
Avec un style de dessins qu’elle a auparavant pratiqué dans des bandes-dessinées plus axées pour le jeune public, notamment au travers de contes, Nadja Fejto revient cette année avec Aphrodite, le premier tome de sa nouvelle saga Les Dieux de l’Olympe. Commencer cette aventure avec la déesse de l’amour, la plus belle et la plus convoitée des divinités, ouvre le bal à la féminité, à la séduction mais aussi aux crêpages de chignons et au narcissisme exacerbé.
Entre deux brèves interviews de la déesse face caméra, la BD revient sur les grandes événements de la vie d’Aphrodite : sa naissance au milieu de l’océan, son mariage avec Héphaïstos, sa relation passionnelle avec Arès et le jugement de Pâris. Nous est aussi raconté l’histoire d’Héphaïstos, fils d’Héra et de Zeus, et sa rencontre à l’âge adulte avec sa mère avant d’épouser Aphrodite. Mais également l’arrivée de Perséphone aux Enfers. On retrouve tout ce qui, dans le canon mythologique, a fait la vie d’Aphrodite, en lui prêtant un caractère égocentrique, adultère, orgueilleuse et romantique.
Sans être mal racontés, ces épisodes de vie sont narrés à partir d’un ton comique qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. On oscille entre humour potache et réflexions très contemporaines et enfantines, à se demander à qui est adressé cette BD. Le style de la dessinatrice aiderait à placer ce livre dans la catégorie jeunesse au vu des dessins minimalistes et rarement attrayants. Le tout reste dans un esprit coloré et comique avec des tons pastels et clairs et des personnages au museau proéminent. L’autrice installe quelques gimmicks de répétition qui ne sont pas toujours bienvenus, on peut vite avoir l’impression de tourner en rond dans cet humour candide. Malgré l’histoire de fond, je ne me suis pas faite ni à l’humour de l’autrice qui apporte, pour moi, trop de second degré au récit, ni aux dessins qui ne me touchent absolument pas. Je remercie tout de même NetGalley et les éditions Dupuis pour cette bande-dessinée qui plaira sûrement aux plus jeunes.
Si les événements de la vie d’Aphrodite sont racontés avec justesse, l’humour n’apporte pas toujours un plus à cette BD qui, par ses dessins, pourrait également rebuter les lecteurs demandeurs d’illustrations plus travaillées et plus fournies.
Sortie : 19 août 2022
Édition : Dupuis (Les Ondines)
Genre : Bande-dessinée, Fantasy, Humour
128 pages
Dommage que le ton burlesque ne t’ait pas convaincu même s’il en aurait été de même pour ma part.
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J’aime plein de styles d’humour mais celui-ci ne m’a vraiment pas convenu, dommage.
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