Six jours d’éternité, Aaroon

Un récit, une histoire, celle d’une rencontre entre deux mondes qui ne se côtoient pas. Une rencontre entre deux personnes perdues, l’une est prostituée, l’autre est un jeune cadre dans la tourmente d’un divorce. Une rencontre entre l’homme et la femme.

95° Celsius, la température de l’eau qu’il faut atteindre pour une meilleure infusion de thé des amants, un thé noir parfumé d’un mélange subtil de pomme, d’amande, de cannelle et de vanille, relevé par une pointe de gingembre.

Dès que l’auteur, que je remercie, m’a proposé son court roman, je me suis interrogée sur les premières phrases du résumé. Car avec cette femme prostituée et cet homme cadre en plein divorce, nous assistons réellement à une rencontre surprenante et atypique, portée le plus souvent par la mélancolie. Cette rencontre offre l’occasion à Aaroon d’amener son lecteur vers la réflexion par de multiples sujets tels que les valeurs de notre société, la religion, l’homme, la femme,… Avec un roman de cent trente pages, il est agréable de pouvoir se poser et de se laisser porter par les événements tout en réfléchissant grâce à une plume d’une simplicité et d’une sensibilité très plaisante.

Je me suis donc laissée transporter au sein de ces six jours où les deux protagonistes vont apprendre à se connaître, à se lier, en faisant face à une foule d’émotions. L’image de la femme que l’auteur sublime dans son récit est à noter, nous sommes véritablement mises en valeur et c’est toujours agréable. Alors malgré un début assez complexe, je dois dire que je n’ai pas tout compris, et quelques coquilles dans le texte, j’ai apprécié me plonger dans cette atmosphère intimiste et sympathique. Court mais efficace, les deux personnages n’ont que davantage d’impact, particulièrement Ludmilla que j’ai aimé découvrir.

Il ne reste de la foi que la morale, de l’éthique que les règles, de la bienveillance que l’obligeance.

Un court récit sur une rencontre qui nous permet de nous interroger sur de multiples sujets. La plume de l’auteur m’a particulièrement plu, apportant une touche intimiste et sensible à son histoire.

Sortie : mars 2018
Édition : Autoédition
139 pages