Qu’il suive le fil d’Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu’il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu’il rêve à la beauté d’Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes.
Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l’Algérie à la Grèce en passant par la Provence.
DU MÊME AUTEUR
– L’Étranger
– La Chute
Non, décidément, n’allez pas là-bas si vous vous sentez le cœur tiède, et si votre âme est une bête pauvre ! Mais, pour ceux qui connaissent les déchirements du oui et du non, de midi et des minuits, de la révolte et de l’amour, pour ceux enfin qui aiment les bûchers devant la mer, il y a, là-bas, une flamme qui les attend.
Cité principalement pour ses œuvres majeures telles que L’Étranger et La Peste, Albert Camus est un auteur francophone que je connais finalement très peu. Un petit tour chez le librairie m’a donné l’occasion de le découvrir autrement par le biais de son recueil de nouvelles, L’Été. L’occasion pour lui de proposer un panorama de son pays natal en nous exposant les facettes d‘Alger ou d’Oran mais aussi de poser a l’écrit quelques réflexions philosophiques qui tirent leurs références de la mythologie grecque. Étant une fan de celle-ci, j’étais très curieuse de voir ce qu’Albert Camus pouvait raconter sur l’histoire méditerranéenne en la transposant à ses mêmes décors au XXème siècle.
Dire que le style littéraire d’Albert Camus est singulier, quelque fois déroutant, ne sera pas une surprise puisqu’il est connu pour son goût pour l’absurde. Néanmoins, il est vrai que j’ai eu plus de mal à être captivée par ces différents textes comparés à La Chute ou L’Étranger. Les rues d’Oran et des autres coins cités, leur absence d’histoire comme les autres villes méditerranéennes et européennes selon Camus, m’ont certes intéressé au début de ma lecture mais finalement, je me suis vite lassée. Je n’ai pas réussi à suivre l’auteur qui nous parle de son pays, des beautés de celui-ci, de sa culture,etc…Ce n’est pas exactement ce que à quoi je m’attendais et c’est sûrement pour ça que j’ai eu un peu de mal.
Tout ce qui est périssable désire durer. Disons donc que tout veut durer. Les œuvres humaines ne signifient rien d’autre et, à cet égard, les lions de Caïn ont les mêmes chances que les ruines d’Angkor. Cela incline à la modestie.
Les nouvelles avec un aspect philosophique m’ont beaucoup plus intéressé, prenant pour source l’être humain et sa capacité à construire, à s’unir vers une histoire commune, à créer une multitude de cultures. Retrouver Camus avec ce recueil m’aura permis de le garder dans un coin de ma tête pour découvrir dans quelques temps La Peste.
Pour comprendre le monde, il faut parfois se détourner ; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment à distance. Mais où trouver la solitude nécessaire à la force, la longue respiration où l’esprit se rassemble et le courage se mesure ?
J’apprécie toujours le style particulier de Camus mais je m’attendais à autre chose. Les nouvelles plus philosophiques m’ont davantage intéressé par rapport aux autres plus contemplatives à propos des villes de son pays natal.
Sortie : 2013 (1e éd. : 1954)
Édition : Folio
130 pages
Mes lectures de Camus remontent à loin !
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On le découvre souvent au lycée puis après, il faut vraiment accroché au style ^^ Ça ne restera pas une de mes meilleures lectures de l’auteur mais c’est sympa de le découvrir d’une autre manière.
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Ça donne envie de dépoussiérer les classiques !
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Effectivement ! Encore faut-il parfois trouver la motivation ^^
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