Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une œuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L’initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l’éthologie ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C’est ce que j’appelle le « miracle » Spinoza.
Les ancêtres de Baruch Spinoza étaient très probablement des juifs espagnols expulsés en 1492 et qui trouvèrent refuge au Portugal.
Recherchant mon bonheur sur l’application Kobo by Fnac, je suis tombée sur un titre que j’avais pu apercevoir plusieurs fois dans les livres les plus populaires du moment depuis sa sortie en 2017. Frédéric Lenoir est loin d’être un inconnu et pourtant, Le Miracle Spinoza aura été ma première lecture de l’auteur. Aujourd’hui, pas de roman mais un essai biographique sur le philosophe Spinoza.
Son nom vous dira sûrement quelque chose mais bizarrement, je ne savais pas à quelle époque le placer. Avec Frédéric Lenoir aux commandes, j’ai vite eu la réponse à ma première question des la première partie du livre. Ayant vécu de 1632 à 1677, Baruch Spinoza aura marqué son siècle et plus largement la philosophie moderne. Très influente, sa philosophie porte principalement sur le rationalisme a l’instar de celle de ses contemporains Descartes et Lebniz.
À l’état de nature, il n’y a ni bien ni mal, ni juste ni injuste, les hommes cherchant uniquement à conserver ce qu’ils aiment et à détruire ce qu’ils haïssent. Si les hommes vivaient sous l’emprise de la meilleure partie d’eux-mêmes, la raison, ils ne causeraient jamais de tort à autrui.
Mais avant d’explorer les réflexions philosophiques et métaphysiques de Spinoza, Frédéric Lenoir prend le temps au sein de sa première partie de faire sa biographie afin de contextualiser l’auteur au sein de son époque et des préoccupations qui en découlent. Excommunié de sa communauté juive, Spinoza assume pleinement ses idées sur la place de l’homme dans le monde, sur la place d’un possible Dieu, etc… En établissant un panorama de la vie de Spinoza, Lenoir perd parfois l’intérêt du lecteur par un premier mouvement trop long qui en devient pompeux.
Très peu dynamique, l’essai se perd dans ses faits biographiques alors que l’on attend de comprendre pleinement la philosophie de Spinoza. Et de savoir aussi pourquoi notre auteur contemporain a choisi le titre Le Miracle Spinoza alors que le philosophe ne croyait justement pas aux miracles ou au hasard. Heureusement, dans la seconde partie de cet essai, ces secrets vont nous être révélés et on comprend alors l’influence dont a été porteur Spinoza pour les générations suivantes en matière de philosophie. Quatre heures en audio pour 234 pages en format papier, Le Miracle Spinoza est vite lu et malgré quelques déconvenues, est également instructif et inspirant grâce aux réflexions du philosophe que l’on peut encore approfondir après la lecture.
Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester mais comprendre.
Long dans sa première partie biographique, on comprend ensuite le choix de l’auteur de nous parler de Spinoza et de sa pensée philosophique inspirante et influençant la philosophie moderne.
Sortie : 2018 (1e éd. : 2017)
Édition : Audiolib
2h48
Malgré les longueurs dans la première partie, ça semble instructif… Je tenterais bien en version audio. Merci pour ton avis 🙂
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Ah oui, c’est instructif à propos de la vie du philosophe et du contexte historique et religieux, ce dernier étant banni de sa communauté juive.
En audio, c’est vraiment passé tout seul, c’est rapide quatre heures.
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C’est clair que 4h, ça passe tout seul sauf quand tu n’accroches pas 🙂 Je peux te dire que mes 4h avec Monsieur de E. L. James m’ont semblé très très longs…
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Oui c’est sûr, ça dépend si tu accroches ou non 😅 Je compatis pour Monsieur, je sais que je ne le lirai pas, je n’ai même pas lu Fifty shades, mais ça doit être quelque chose de s’ennuyer à écouter 4h une histoire qui ne t’emballe pas…
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Oui, même si heureusement je faisais autre chose en même temps 🙂
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