Construire un Pont pour survivre à la Brume et aux Géants qui s’y cachent : voilà le but de Kit Meinem d’Atyar, architecte optimiste, en arrivant à Loinville.
Kit arriva à Procheville avec deux malles et un porte-document en tissu huilé contenant les plans du pont sur la brume. Ses malles gisaient à ses pieds tels des cailloux là où le garde de la malle-poste les avait laissé choir. Il serrait le porte-documents contre lui afin de le préserver de la boue qui n’avait pas fini de sécher depuis l’orage de la veille.

Numéro 5 dans la collection Une Heure Lumière, Un pont sur la brume est un récit mélangeant science-fiction et fantasy dans tout ce qu’elles peuvent avoir d’étrange et de poétique. Dans un monde où une mer de Brume cache sous elle des Géants mangeurs d’hommes, il est impératif de trouver des solutions pour rejoindre sain et sauf tel ou tel lieu.
À Loinville, les traversées sont guidées par la famille de Rasali Bac mais elles sont encore très dangereuses. Les disparitions dans les brumes restent malheureusement encore trop nombreuses. Kit Meinem d’Atyar, un jeune architecte émérite, est donc dépêché à Loinville pour élaborer un pont comme il en existe déjà dans d’autres grandes villes. En chef des travaux, Kit suit toutes les étapes de la construction en se faisant peu à peu accepter par les natifs, notamment par l’aventureuse Rasali Bac.
Nous découvrons en parallèle le passé de Kit Meinem d’Atyar, ses aspirations d’enfance, comment il en est venu à être architecte, sa passion pour la construction et sa difficulté à se lier aux autres. Alternant ces moments entre ambiance contemplative et introspection du héros, Un pont sur la brume privilégie un rythme de croisière afin de laisser place à quelques touches de poésie et d’humanité. Dès les premières pages, on est captivé par cet univers très visuel et original avec cette brume blanche épaisse et opaque qui cache poissons étranges et Géants. Cela pourra vous rappeler le Shadow Fold dans Grisha de Leigh Bardugo, en plus séduisant.
J’ai tout de même ressenti le manque de rytme et je n’ai finalement pas trouvé totalement mon compte, faute à une impression d’être arrivée à la moitié d’une histoire. J’aurais aimé un peu de contextualisation autour de quelques personnages natifs ou du héros pour me sentir vraiment concernée au lieu de commencer directement par l’arrivée de Kit à Procheville sans connaître personne au préalable.
« Tu connais mon but. Construire ce pont… […] Mais j’ignore tout du tien. »
La passeuse eut un rire léger.
« Pourtant tu m’as vue réussir un millier de fois, et aussi parfois échouer. Je souhaite vivre. Vivre bien. »
Les décors, dans un mélange de science-fiction et de fantasy, sont très visuels et donnent un caractère particulier à cette histoire. Cette dernière est calme et introspective, il faut apprécier ce rythme particulier.

Sortie : août 2016
Édition : Le Bélial’ (Une Heure Lumière)
138 pages
J’ai beaucoup aimé aussi ce court récit légèrement aux frontières des genres ! Je suis d’accord avec toi, il est finalement plus contemplatif que le résumé ne le laisse croire, et s’apprécierait davantage si on savait à quoi s’attendre… Parce que niveau ambiance et personnages, je l’ai trouvé vraiment top !
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Tant mieux si tu as apprécié. C’est vrai que je ne m’attendais pas vraiment à ça. Le début m’a vraiment conquise mais la suite m’a un peu perdue…
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Cette ambiance brumeuse m’attire beaucoup malgré son rythme un peu lent apparemment 😅
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J’ai pas trouvé le rythme plaisant mais j’ai beaucoup aimé le côté humain et poétique en entrant dans la tête du personnage principal entre passé et présent. Ça pourra le faire avec toi peut-être 🙂
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Le rythme est en effet assez spécial mais colle bien au propos et à l’atmosphère j’ai trouvé.
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Je suis d’accord mais je pensais que ça allait un peu plus décoller par la suite, l’histoire de la construction du pont ne m’aura pas totalement convaincue finalement.
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Oui, je comprends ^^
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