À bord de l’ISS, six astronautes sont témoins de la plus grande catastrophe terrestre. Des années plus tard, une jeune femme tente de découvrir la vérité sur la disparition de sa mère et sur les fondements de la société d’Érémos.
DE LA MÊME SAGA
– Néro tome 2 ]
L’eau.
Depuis le danger venait de l’eau.
C’est elle qui avait noyé les familles des anciens.
C’est elle qui avait avalé les parents et les aïeuls.
C’est elle qui, sans prévenir, pouvait engloutir Érémos.
Pourtant, de l’eau dépendait la vie.
Sans elle, pas de culture.
Sans elle, pas de poisson ni de récolte.
Autrice d’une dizaine de romans, Nathalie Bernard est spécialisée dans la littérature jeunesse. Elle propose alors en 2021 Les Nuées, le premier tome de son diptyque de science-fiction jeunesse/jeune adulte. Érémos se divise en deux histoires séparées dans le temps entre le journal de bord de Lucie, astronaute à bord de l’ISS en 2025, et le récit du quotidien de Lisbeth en l’an 376 AGS au sein d’une communauté prônant le respect de ses règles et de sa religion. Si rien ne semble réellement relier les deux récits de vie, il est facile de comprendre, au fur et à mesure de la lecture, qu’elles vont finalement se rejoindre.
Nous découvrons d’abord Lisbeth qui, en tant qu’Hydro, est chargée de forer le désert afin d’alimenter Érémos en eau. La vie dans la cité est entièrement réglée, chronométrée, pour le bien de la communauté. Couvre-feu, temps de repos et de travail régis par les élus, sacrifices lors des fêtes religieuses, Érémos correspond parfaitement à une société dystopique dans laquelle l’héroïne, malgré le confort et la sécurité apparents dont elle profite depuis toujours, va découvrir des secrets bien gardés qui mettent en branle l’équilibre même de la communauté. Quand sa mère disparait lors de l’une de ses journées de pêche, Lisbeth hérite d’un dernier message qui pourrait bien la mettre en danger : Où est la Nuit ? Dans ce monde où le soleil est permanent et glorifié, la nuit, elle, est exécrée et tout simplement tabou. Lisbeth va pourtant tout faire pour obtenir des réponses et pour retrouver sa mère.
Je crois que c’est ce qu’il y a de plus important.
Rester en action.
Construire un avenir.
Toujours avancer.
De son côté en 2025, Lucie, astronaute, embarque à bord de l’ISS avec cinq autres compagnons. Bientôt témoins d’une catastrophe pulvérisant tout ce qu’ils ont toujours connu, les six astronautes doivent commencer à réfléchir à leur avenir. Interdiction de plonger dans la dépression ou dans la folie, ils n’ont d’autre choix que d’avancer vers la difficulté et l’inconnu. Avec une écriture très agréable et fluide, Nathalie Bernard nous invite dans son univers apocalyptique dans lequel on prend plaisir à découvrir les fondements et les règles, que ses personnages ne vont pas hésiter à remettre en doute et à dépasser.
La société d’Érémos est particulièrement bien construite avec sa temporalité et ses règles propres, ses légendes, sa religion, ses obligations, etc… Ce premier tome se partage agréablement entre un récit catastrophe et une dystopie. Le seul bémol serait le développement des personnages qui n’est pas assez poussé, Lisbeth, Lucie et les autres ayant finalement peu de corps. On s’en rend d’autant plus compte lors de leurs interactions, difficile alors de toujours être en empathie avec eux. Ce premier tome se lit avec plaisir malgré ce manque d’investissement que l’on peut ressentir pour les personnages. On se retrouve bientôt avec la chronique du tome 2, Néro, qui sortira en août prochain. Merci à NetGalley et aux éditions Thierry Magnier pour cette lecture.
La Nuit était le péril qu’ils tentaient d’éviter à tout prix.
La Nuit était la menace qu’on brandissait aux enfants pas sages.
Elle était la malédiction qu’on repoussait en permanence.
A quoi pourrait donc servir de savoir où était la Nuit quand on faisait tout pour ne jamais la trouver ?
Ce premier tome, entre récit catastrophe et dystopie, est agréable à lire, l’autrice sachant construire un univers intéressant et qui tient la route. L’intrigue est également convaincante et plaisante à suivre. Je suis moins enthousiaste concernant les personnages qui manquent de consistance.
Sortie : 25 août 2021
Édition : Thierry Magnier (Grands romans)
Genre : Science-fiction
320 pages
Même si je ne suis pas très dystopie jeunesse, la mention de l’ISS elle me vend du rêve ! Alors je me le note surtout que si je n’aime pas, je connais une fan inconditionnelle des dystopies lol
Merci pour la découverte ☺️
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Je t’avoue que ça ne m’a pas paru si jeunesse que ça, jeune adulte je dirais. Pour ce qui est de l’ISS, elle sert de base à l’histoire des astronautes, je préfère te prévenir ^^
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J’ai tendance à englober Jeunesse et Jeunes adultes, je sais que je dois être l’une des seules à faire ça lol Mais c’est sans a priori tant que je suis au courant du public cible ^^
Tu veux dire que l’ISS n’est là qu’au début et plus trop ensuite ?
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Comme j’ai du mal avec la jeunesse, je fais systématiquement la distinction avec la cible jeune adulte.
Effectivement, l’histoire se déroulant dans l’ISS évolue et les personnages se retrouvent dans d’autres environnements.
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On est tous différents de ce côté, alors c’est vrai que c’est bien de le clarifier pour se comprendre ^^
Dommage, plus d’ISS ne m’aurait pas déplu.
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Moi aussi, j’étais contente de trouver des personnages dans ce milieu spatial, mais ça n’aura pas duré longtemps. Ce qui n’enlève rien à la suite !
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