Se réveillant à une époque qui n’est pas la sienne, un homme tente d’avancer dans ce nouvel univers alors que sa mémoire lui fait terriblement défaut.
DU MÊME AUTEUR
– Tress de la mer Émeraude
Fils-des-Brumes
– L’Empire ultime tome 1 ❤
– Le Puits de l’Ascension tome 2
– Le Héros des siècles tome 3 ]
« Je repris conscience les poings levés, mon corps parcouru d’une décharge d’adrénaline. Je pivotais sur moi-même, le pied léger, en quête de quelqu’un à frapper ; de la sueur coulait le long de mes joues.
Je me trouvais dans un champ.
Un champ ensoleillé, avec une forêt à proximité.
C’est quoi ce bordel ?
C’est quoi ce putain de bordel ? »
Deuxième projet secret de Brandon Sanderson, Manuel de survie du sorcier frugal dans l’Angleterre médiévale est une totale surprise quand on connaît déjà le travail de l’auteur. Si Tress de la mer Émeraude pouvait déjà être un peu déconcertant, d’une bonne manière, ce nouveau roman est encore plus dépaysant. Écrivain phare de fantasy, Sanderson se lance ici dans un mélange de fantasy et de science-fiction. L’idée de base est simple : suivre un personnage totalement amnésique dans un univers qui lui est inconnu. Rien de bien original, à l’image même de ce nouvel univers loin du Cosmere, mais ce n’est pas forcément un défaut. L’originalité n’est pas un critère indispensable pour apprécier une histoire. L’auteur fait justement de son mieux pour nous dépeindre une Angleterre médiévale en dépoussiérant un peu les clichés et préjugés en transposant la réalité dans un univers fantasmé avec magie, runes, et absence de châteaux et autres marques moyenâgeuses entrés dans la mémoire collective. Tout aussi surpris que nous, ce personnage complètement dépassé comprend bientôt qu’il va devoir avancer en plein brouillard.
Apparu subitement à une époque propre à l’Angleterre médiévale, notre narrateur croit d’abord participer à une reconstitution historique… puis à un voyage interdimensionnel à but récréatif… avant de rencontrer d’anciennes connaissances peu recommandables. Oui, car peu à peu, alors qu’il se lance dans une aventure périlleuse, les souvenirs refont surface. Écrit à la première personne, le récit nous plonge dans la tête de son personnage et nous fait vivre toutes ses incertitudes, ses questionnements, ses désillusions. Tout ça avec un ton extrêmement léger et humoristique. Et autant je n’ai pour le moment jamais été déçue de Brandon Sanderson dans son style habituel, autant là, il m’a complètement perdue.
Clairement, Manuel de survie du sorcier frugal dans l’Angleterre médiévale est l’histoire d’un loser qui va devoir prendre son destin en main et devenir le héros de sa propre histoire. Si l’idée est intéressante, quoique classique, l’ambiance ne m’a pas du tout convenue. Avec l’impression que tout est pris à la légère, difficile pour moi de me sentir impliquée dans les épreuves que traversent le personnage et ses amis. Pourtant, Sanderson explore des questions intéressantes : celle du libre-arbitre, du mérite, de la manière d’accepter ou non ses succès et ses échecs. La question des croyances est également bien approfondie entre la dévotion d’un dieu vengeur et celle d’un dieu porté par l’amour de son prochain.
Sefawynn, deuxième protagoniste, est particulièrement intéressante de par son statut social, sa force de caractère et sa perspicacité. D’autres personnages intéressants défilent au fil du roman qui m’ont paru, le plus souvent, bien plus intéressants que le narrateur, pourtant héros de son histoire. L’objet-livre est également à relever. Outre les illustrations qui collent parfaitement à l’ambiance, l’auteur nous offre des bonus sympathiques à chaque fin de chapitre avec des pages du manuel de survie du sorcier et des FAQ pour bien préparer son voyage dimensionnel. Mais, malgré ces points positifs, je me suis rapidement ennuyée tellement je ne prenais rien à cœur. Il faut avouer qu’en littérature, l’humour prend rarement sur moi, en tout cas pas dans les genres de l’imaginaire. Tant pis, ça ne m’empêchera pas de continuer à découvrir les projets secrets de l’auteur tout au long de l’année, tout comme de plonger dans ses sagas précédentes, notamment Les Archives de Roshar. Merci au Livre de Poche pour cette lecture.
Si on sent clairement que Brandon Sanderson s’est éclaté à écrire ce livre, j’ai trouvé le ton bien trop léger pour me sentir impliquée par toute cette histoire. C’est une ambiance à laquelle il faut adhérer, ce qui n’a malheureusement pas été mon cas malgré des qualités propres à l’univers et aux personnages que je relève sans soucis.
Titre original : The Frugal Wizard’s Handbook for Surviving Medieval England
Sortie : 12 avril 2023
Édition : Le Livre de Poche (Fantasy, relié)
Genre : Fantasy, Science-fiction
512 pages
Comme je le craignais, je pense que ce volume du projet de Sanderson n’est pas fait pour moi car je ne suis pas très fantasy humoristique et en a l’air d’être en plein dedans. Dommage.
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On peut pas faire plus humoristique dans un univers fantasy/sf. Si ce n’est pas ton truc, comme moi, ce livre ne risque pas de te convaincre.
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Oui, je n’ai jamais accroché à Pratchett par exemple ^^!
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Je n’ai jamais essayé à cet auteur justement pour cette raison. J’ai tenté le pilote d’une de ses adaptations, The Watch mais je n’ai pas accroché à l’ambiance et à l’humour.
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Bonjour, merci pour ton avis ! Je cherche à m’initier au style de la fantasy, et malgré ton avis plutôt négatif, penses-tu que ce livre serait un bon point d’entrée ?
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On est finalement plus dans de la science-fiction que dans de la fantasy donc je te conseillerai d’autres livres comme La Belgariade de David Eddings, L’Assassin royal de Robin Hobb ou les livres de Gabriel Katz.
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Il est dans ma wish list mais j’ai un peu de mal avec l’humour quand il est constant et non utilisé avec subtilité. Mais les questions soulevées m’intéressent plutôt… Je pense tenter, la beauté du livre faisant pencher la balance mais j’irai avec prudence.
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L’humour n’est pas forcément mal utilisé mais il n’est pas à mon goût, et il est constant, ce qui m’horripile.
Je serais curieuse de connaître ton avis.
Personnellement, la couverture ne me donnait pas très envie mais les illustrations m’ont davantage conquise.
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