En enquêtant sur un ancien orphelinat à l’abandon, Barbara espère trouver des réponses concernant une précédente affaire en lien avec des enfants et des sévices inavoués perpétrés pendant la Seconde Guerre mondiale.
DE LA MÊME AUTRICE
– L’Empereur blanc ❤
« Une chose hideuse s’est logée en moi.
Lutter ne servirait qu’à accroître la pourriture qui m’infecte.
C’est ainsi que débute le premier chapitre d’une épopée sous influence, et j’ai l’assurance que cette mise en bouche te plaira. Inutile de prétendre le contraire, tu ne recules jamais devant un bon festin. »
En débarquant à Beaumont-la-ronce, Barbara, journaliste, est immédiatement transportée par l’étrangeté et les mystères enfouis dans ce village aux superstitions inquiétantes. Avec ses collègues Warren et David, Barbara compte bien démêler la réalité des légendes en ce qui concerne l’ancien orphelinat du village. Des choses étranges s’y seraient produites, et peu d’habitants souhaitent retourner soixante-dix en arrière pour raconter la terrible vérité. Mais en existe-t-il une seule, de vérité ? Car, rapidement, le trio de reporters découvrent que les villageois n’ont pas tous la même version de l’histoire.
La suite de Sinestra
Avec des attentes extrêmement hautes après mon coup de cœur pour L’Empereur blanc, je me suis empressée de découvrir le nouveau roman d’Armelle Carbonel. Malheureusement, je suis loin d’avoir adoré ma lecture. La faute revient d’abord à une introduction extrêmement lente et poussive. Nos trois journalistes arrivent dans ce village presque fantôme et s’installent dans l’orphelinat qu’ils veulent présenter au public. L’histoire racontée au présent ne m’a pas convaincue, tout comme les personnages qui m’ont paru bien fades. Mais, le réel souci est survenu lorsque j’ai compris qu’Enigma est la suite de Sinestra, autre roman de l’autrice publié en 2018. Comment les éditeurs peuvent encore omettre ce genre de détails ?
Mais, pas de panique, il sera peut-être possible pour vous de ne pas se sentir largué. En effet, l’écrivaine fait en sorte de rappeler maintes fois les événements du livre précédent pour ne pas se sentir perdu, les intrigues des deux romans étant intrinsèquement liées. Sauf qu’en rencontrant les personnages sur le tard, j’ai tout de même eu l’impression d’avoir raté un épisode. Impossible alors pour moi de m’attacher à eux ou de m’intéresser réellement aux événements auxquels ils sont confrontés.
Un lieu oppressant
Toutefois, Armelle Carbonel n’en est pas à son premier roman, et cela se ressent. L’autrice est rodée aux thrillers (notamment psychologiques) et sait très bien installer une ambiance pesante, voire oppressante. Un orphelinat abandonné avec son lot d’anecdotes glauques est parfait pour plonger le lecteur en plein malaise. Rajoutons son lien avec les enfants du Val, intrigue principale de Sinestra, et l’histoire de la jeune Lizzie, retardée, qui fugue quand elle le peut et met alors le village sans dessus dessous à force de recherches.
Si je n’ai pas retrouvé la même magie qu’avec L’Empereur blanc avec son huis clos sombre, Enigma parvient tout de même à créer un sentiment d’inquiétude et de panique.
Un manque d’attache envers les personnages
Néanmoins, si on n’accroche pas aux personnages, difficile d’adhérer à une histoire. L’autrice fait tellement de ponts entre Sinestra et ce nouveau roman que je me suis demandée « À quoi bon lire Enigma ? C’est Sinestra qu’il aurait fallu que je lise en premier », et cela me paraît problématique. À cause de cela, le traumatisme de Barbara, dont on parle à demi-mot dans la première moitié du livre, ne m’a fait ni chaud ni froid. J’avais envie que l’autrice pose enfin les mots sur les raisons du mal-être de son personnage.
David et Warren ne m’ont pas paru beaucoup plus intéressants. Le cameraman est présenté comme celui qui tente sans cesse d’apporter du surnaturel aux questions auxquelles ils ne peuvent pas trouver de réponses. Warren, lui, est défini comme l’homme rêche à l’énorme carapace qui pourtant, se révèle très sensible quand il s’agit de protéger ses deux camarades, surtout Barbara. Sans l’avoir trouvé catastrophique, je ressors donc déçue de cette lecture. Mais, je garde l’envie de lire Criminal loft afin de savoir si L’Empereur blanc n’était pas qu’un coup de chance pour moi. Merci à Fayard et NetGalley pour cette lecture.
« Conduire à la folie est ce que je fais de mieux. Un art que la vie m’a enseigné en déformant méticuleusement mon esprit jusqu’à le rendre méconnaissable. »
Malgré une atmosphère pesante aidée par ce lieu abandonné et étrange qui est au centre de l’intrigue, Enigma peut difficilement se lire sans Sinestra, ce que je ne savais pas avant de commencer ma lecture. J’ai donc eu l’impression de rater le coche et de ne pas pouvoir m’attacher aux personnages.
Sortie : 24 mai 2023
Édition : Fayard (Noir)
Genre : Thriller
392 pages
Il m’a l’air très intéressant mais n’ayant pas lu Sinestra, je vais regarder d’abord de ce côté-là. Merci pour la précision 🙂
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J’avais envie de découvrir Enigma, mais avant je vais sûrement lire Sinestra alors. Je trouve dommage que le lien entre les deux romans n’ait pas été mentionné au préalable, ça t’aurait évité de gâcher cette lecture…
Quant à Criminal Loft, j’ai trouvé l’histoire vraiment super. Je ne peux pas comparer avec L’Empereur blanc car je ne l’ai pas (encore) lu, mais l’ambiance est prenante et le côté télé-réalité est plutôt bien amené 🙂
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Même ressenti : n’ayant pas lu Sinestra, je me suis sentie un peu perdue à la lecture de ce roman et je n’ai pas pu m’imprégner des personnages… Dommage car l’écriture est belle et l’atmosphère envoûtante !
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Oh, j’espère que tu aimeras bien plus Criminal Loft, c’est clairement un de mes favoris ! Comme te l’a dit Mathilde en commentaire, l’ambiance est sombre à souhait, le décor est bien posé et le côté télé-réalité est exploité à fond dans ses airs les plus obscures. 🙂
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C’est vraiment dommage ces défauts formel car l’histoire a l’air très tentante mais pas d’attachement aux personnages plus une écriture fade et poussive parfois, c’est rédhibitoire 😅
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J’ai adoré Sinestra à sa sortie. J’ai entamé Enigma sur ma liseuse pour le soir avant de dormir, mais pour l’instant, je n’arrive pas encore à rentrer dedans… je pense que je vais l’acheter en papier pour en faire une lecture « de jour », ça avancera plus vite et je serai moins découragée.
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