Maintenant directrice du département d’anglais dans une universitaire américaine, Ji-Yoon espère faire bouger les choses. Mais, les pressions venues de toutes parts vont mener à mal ses espoirs professionnels.
CASTING
Sandra Oh (Killing Eve) : Ji-Yoon Kim
Jay Duplass : Bill Dobson
Holland Taylor : Joan Hambling
Nana Mensah (New Amsterdam) : Yasmin McKay
Bob Balaban : Elliot Rentz
David Morse : doyen Paul Larson
Everly Carganilla : Ju Ju Kim
Je n’ai pas l’impression d’avoir hérité d’un département d’anglais. J’ai l’impression que quelqu’un m’a tendu une bombe à retardement parce qu’il voulait s’assurer qu’une femme la tiendrait quand elle exploserait.

Une comédie décalée à la british qui présente les dessous des professions universitaires
Une mini-série avec à sa tête Sandra Oh, beaucoup ont dit banco ! J’ai mis du temps à la regarder mais, j’avoue que c’est la seule raison qui m’aie poussée à tenter le coup. Si je ne m’attendais pas à un ton si absurde, j’ai bien rigolé des situations rocambolesques dans lesquels se mettent cette nouvelle directrice ou certains professeurs comme Bill, populaire auprès de ses étudiants mais totalement bordeline, et Joan, reléguée au rang de dinosaure avec ses deux autres compères ayant depuis longtemps dépassé l’âge de la retraite.
Les six épisodes sont amusants tout en présentant les problèmes liés à la gérance d’une université. Entre les amitiés à ne pas ternir, la pression constante de la hiérarchie, la peur de choquer en introduisant davantage de femmes ou de personnes de couleur au sein de la profession ou tout simplement en intégrant un enseignement plus moderne, les journées de Ji-Yoon Kim sont loin d’être de tout repos. Cela ne s’arrange pas quand Bill, son ami et collègue, est pris dans la tourmente d’un bad buzz et qu’il ne fait rien pour calmer le vent de manifestation. Ji-Yoon n’est pas non plus aidée par les problèmes qu’elle rencontre avec sa fille, cette dernière en colère depuis qu’elle sait qu’elle a été adoptée.

Une critique sociétale et professionnelle qui ne va pas assez loin
Nouvellement choisie pour le poste de directrice du département d’anglais, Ji-Yoon tente donc de prendre ses marques avec des espoirs plein la tête qu’elle n’arrivera pas à rendre réalité. La série nous montre à quel point le milieu universitaire se repose toujours sur une base archaïque, bien loin de l’évolution de la société vers toujours plus de modernité. Les passes-droits sont toujours de mise, les hommes blancs sont encore prioritaires pour les meilleurs postes et la célébrité ouvre toutes les portes.
Évidemment, toutes les vérités que dépeint Directrice sont des vérités dans bien d’autres domaines mais c’est particulièrement déconcertant de voir qu’elles sont ici encore d’actualité alors qu’elles ont en face d’elles de jeunes étudiants que l’on forme à la vie professionnelle dans un monde en perpétuelle évolution. La mini-série aborde bien ses sujets tout en restant trop en surface. Avec seulement six épisodes de trente minutes, elle n’a pas le temps d’aller bien loin, prenant en plus beaucoup de temps pour travailler la relation entre Ji-Yoon et Bill, ce qui n’est certes pas déplaisant mais ôte le temps nécessaire à d’autres thématiques.
Directrice est un court moment plaisant entre rire et critique du monde universitaire. On pouvait s’attendre néanmoins à davantage de piquant vu l’axe de la série, mais cette dernière reste plaisante à regarder. Seulement, elle n’est pas inoubliable. J’aurais voulu davantage d’épisodes afin de travailler plus en profondeur certains sujets, notamment le problème de parité ethnique avec la professeure Yasmin.

Mini-série américaine
6 épisodes x 30min
Netflix

Je l’avais mis dans ma wish et puis je l’ai un peu oublié, les premiers retours que j’en ai vu n’étant pas foufou.
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C’est vraiment pour passer le temps, c’est court, ça se regarde vite et c’est quand même drôle. Mais loin d’être exceptionnel.
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