Invités à pénétrer dans la fabrique aux histoires de Lou de Merville, Tom et ses camarades découvrent les joies de travailler sans effort et de s’adonner à toutes les activités qu’ils veulent. Mais, d’apparence idyllique, la fabrique cache peut-être de sombres desseins.
Tom était un petit garçon soigneux, toujours bien coiffé, avec des cheveux châtain clair, raides comme des baguettes. Il avait de grands yeux bleus, un regard vif, une peau cristalline et des traits fins. À dix ans, de nature réservée et inquiète, il avait bien du mal à tisser des liens avec les autres enfants. Il vivait dans le village de Brindous, perché en haut des Pyrénées, avec ses parents et son petit frère.

Avec l’auto-édition, vous plongez souvent dans l’inconnu sans savoir à l’avance ce que vous allez obtenir. Vous pouvez tomber sur des textes magnifiques, à se demander pourquoi ils ne sont pas vendus en librairie, ou sur des écrits qui ne fonctionnent pas et qui manquent de maturité et de rigueur. L’Étrange Fabrique aux histoires fait partie de la première catégorie et pourtant, je ne suis pas du tout la cible de ce roman. En effet, cette saga fantastique est adressée à de jeunes lecteurs, ce qui ne m’a pas empêchée de passer un bon moment. Ce premier tome m’a beaucoup fait penser à un amusant mélange entre la créativité et le côté décalé de Charlie et la chocolaterie et la menace sourde dans Hansel et Gretel lorsque les deux enfants entrent avec joie dans la maison en pain d’épices.
À Brindous, un village pyrénéen, les habitants se réveillent avec une drôle de surprise. En hauteur, ils aperçoivent une étrange fabrique, celle de Mme Lou de Merville, arrivée du jour au lendemain. Curieux de comprendre cet étrange phénomène et de savoir ce que renferme la fabrique, les enfants de la classe de CM2 sont invités à la visiter et à y étudier. Mais, qu’est-ce qu’on peut bien fabriquer au côté de Mme Lou de Merville ? Des histoires ! Pour Tom, jeune garçon studieux et lecteur assidu, la fabrique est une formidable aubaine pour devenir un écrivain émérite. Et pour ses camarades qui ne lisent pas, c’est l’occasion de s’y mettre, appelés par la nouveauté et par l’absence de règles à l’intérieur de la fabrique. Avec des bonbons à gogo et l’autorisation de faire tout ce qui leur chante, du moment qu’ils gardent du temps pour créer des histoires, les cinq enfants autorisés à pénétrer dans la fabrique sont aux anges.
Mais attention, tout n’est pas tout rose et Mme de Merville a peut-être des desseins personnels qui pourraient mettre en danger ses invités. En suivant principalement Tom, le seul enfant à entretenir des soupçons au sujet de la fabrique et de sa propriétaire, on comprend rapidement qu’effectivement, tout ne tourne pas rond. Maxi, Lucas, Océane et Camille sont eux totalement séduits par les sucreries, par la facilité à écrire des livres et par les activités amusantes auxquelles ils s’adonnent quand ils le souhaitent. Aidé par un nouvel ami, Tom, de son côté, tente de découvrir les pièces interdites et les secrets de Lou de Merville.
Si je trouve que l’on reste toujours sur la même tonalité qu’importe la situation, qu’elle soit amusante ou dangereuse, ce premier tome est très réussi. On entre avec facilité et curiosité dans le récit grâce à la façon qu’a Marina Halexaud de nous présenter une histoire idyllique qui, on le sent rapidement, va être bien plus complexe et sournoise que cela.
Le mélange entre la créativité à la Charlie et la chocolaterie et la menace sourde enrobée de sucreries comme la maison en pain d’épices dans Hansel et Gretel, ce premier tome nous emporte dans une aventure fantastique plaisante pour un jeune public.

Sortie : décembre 2021
Édition : Librinova (autoédition)
204 pages
Très tentant ! Merci pour la découverte…
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Tout à fait d’accord avec toi sur l’autoédition. Et pourtant, j’adore m’y plonger parce que les quelques pépites qu’on y trouve méritent de s’y attarder et ont besoin de nous pour les faire connaître. J’avais entendu parler de ce livre-ci et, à te lire, il me tente bien.
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C’est bien pour les quelques perles que l’on peut lire en autoédition qu’il faut continuer de persévérer !
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