Tombé sous le charme de Clémentine Laginska, la femme de son meilleur ami, le comte Thaddée Paz n’a pas d’autre solution que de s’inventer une maîtresse pour ne pas succomber à la tentation…
Un drame amoureux dans lequel le mensonge et la séduction tiennent les premiers rôles.
DU MÊME AUTEUR
– Le Colonel Chabert
– Ferragus
– La Duchesse de Langeais
– La Fille aux yeux d’or
– Le Père Goriot
– Illusions perdues
« Au mois de septembre 1835, une des plus riches héritières du faubourg Saint-Germain, mademoiselle du Rouvre, fille unique du marquis du Rouvre, épousa le comte Adam Mitgislas Laginski, jeune Polonais proscrit. Qu’il soit permis d’écrire les noms comme ils se prononcent, pour épargner aux lecteurs l’aspect des fortifications de consonnes par lesquelles la langue slave protège ses voyelles, sans doute afin de ne pas les perdre, vu leur petit nombre. »
Quelle est la surprise de Clémentine après deux ans de mariage avec le riche Adam Laginska, de ne pas connaitre personnellement son meilleur ami, son père spirituel, qui vit dans le même domaine ? En effet, Thadée ne s’est jamais approché de cette femme de peur de céder à la tentation. Et tiraillé entre son amour pour cette jeune femme et sa grande amitié avec Adam, il va décider de s’imaginer une maîtresse. J’ai beaucoup aimé la manière dont est décrite l’amitié entre les deux hommes. On ressent qu’il s’est passé de nombreux événements (la guerre,…) qui ont renforcé leur lien. Ils ne se quittent plus, prenant chacun soin l’un de l’autre.
Les sentiments du personnage de Thadée ne sont pas tout de suite mis en lumière. Balzac laisse le temps à l’histoire de s’installer (que j’ai trouvé un peu longue à démarrer). Le premier chapitre met en avant l’absence du comte Thadée Paz dans la vie des deux conjoints. Et comme Clémentine, nous nous questionnons. Pourquoi ce silence ? Quel est cet étrange personnage ? Leur évolution est très intéressante à suivre, comme celle de leurs sentiments qu’ils éprouvent les uns pour les autres. L’écriture fait qu’on se laisse tranquillement transporter par cet amour qui reste aveugle aux yeux de certains personnages, et par l’importance de cette amitié.
« Rien ne ressemble plus à l’amour divin que l’amour sans espoir. »
Une agréable nouvelle qui marque mes premiers pas avec Balzac, auteur possédant une magnifique plume.
Sortie : 2010 (1e éd. : 1842)
Édition : Folio
96 pages
J'ai souvent envie de me lancer dans les classiques mais je ne sais jamais par où commencer.., surtout pour avoir une bonne impression et avoir envie de continuer ^^
Peut-être que je me laisserais tenter par celui-ci 🙂
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Franchement je suis bien contente d'avoir commencé par celui-ci (je dois maintenir lire Illusions perdues de Balzac ce mois ci, 800 pages…). Il passe très bien 🙂
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