Kay retenu par la Reine des neiges, son amie Gerda n’hésite pas à partir seule pour rechercher son ami. Rencontre après rencontre sur la route, là voilà bientôt arrivée dans le grand Nord pour délivrer son camarade.
DU MÊME AUTEUR
Contes choisis – La Petite Sirène et autres contes
ANDERSEN DANS LA LITTÉRATURE
La Mort d’une sirène d’A.J. Kazinski et Thomas Rydahl – Les Contes interdits : La Petite Sirène de Sylvain Johnson
« Voyons, nous commençons. Quand nous serons au bout de notre conte, nous en saurons bien plus que maintenant, car nous avons parmi nos personnages un vilain merle, le plus méchant de tous, le Diable. »
Depuis sa sortie en 2013, difficile de passer à côté du film Disney La Reine des neiges avec notamment le matraquage de Libérée délivrée qui reste beaucoup trop en tête. Mais, avant d’être un film d’animation, La Reine des neiges est un des contes les plus connus et les plus longs de Hans Christian Andersen. Et à sa lecture, on peut s’étonner de la si grande différence entre l’histoire d’origine et la réécriture. Hormis la présence d’une reine qui vit isolée dans le froid, tout est différent ! Pas de princesse qui a du mal à contrôler ses pouvoirs, pas de sœur venue la sauver, pas de bonhomme de neige, etc…
À la place, nous découvrons l’histoire du Diable qui, un jour, s’amuse à créer un miroir magique dont les reflets déforment la réalité. Mais alors que le miroir se casse, deux de ses morceaux se logent dans l’œil et le cœur du petit Kay, qui devient subitement indifférent et insensible. Il n’empêche que Gerda, sa voisine et amie, est bien triste le jour où Kay disparaît. En effet, le garçon est bientôt retenu dans le grand Nord au palais de la Reine des neiges. Courageuse, Gerda s’engage à retrouver son ami et entreprend un long voyage glacial.
Sur la route, elle rencontrera plusieurs personnages comme une magicienne au jardin magique, une fille de brigands, un renne et un couple de corbeaux. Antagoniste, La Reine des neiges est finalement très absente du conte, ce qui est assez décevant. Finalement, le récit retrace le périple de la petite Gerda jusqu’au grand Nord en sept étapes/histoires. La magie et le merveilleux se mêlent dans ce conte aux fondements chrétiens avec délice. Les rencontres de Gerda ne semblent pas toujours heureuses pour elle mais, grâce à son courage, sa bonté et sa persévérance, nul doute qu’elle réussira à aller jusqu’au bout de sa quête. Cette jeune héroïne ne manque pas de qualités et de force pour se faire des alliés et pour sauver son petite camarade.
La Reine des neiges m’aura fait au Magicien d’Oz: les deux personnages éponymes n’ont finalement que peu de place dans l’histoire, laissant le premier rôle à des filles partant sur la route avec l’espoir d’arriver à bon port en faisant diverses rencontres. Finalement, on ne sait pratiquement rien de la reine du grand Nord et de la raison pour laquelle elle retient Kay. Même à la fin, l’auteur ne nous offrira pas la chance de l’apercevoir une ultime fois. Vraiment dommage.
– Je ne peux pas lui donner un pouvoir plus grand que celui qu’elle a déjà. Ne vois-tu pas comme il est grand, ne vois-tu pas comme les hommes et les animaux sont forcés de la servir, comment pieds nus elle a réussi à parcourir le monde ? »
Plus long que les autres, ce conte offre un périple enchanteur entre décors enneigés et magie double avec une jeune héroïne tendre et persévérante. Gros hic : le Reine des neiges est quasi-absente du conte…
Titre original : Sneedronningen
Sortie : juin 2018 (1e éd. : 1844)
Édition : Magnard (Classiques & Patrimoines)
Genre : Conte
96 pages
Sachant d’avance que le personnage de la Reine des Neiges n’était que trop peu exploité, je n’ai que trop peu d’attentes la concernant. Pour le reste et au vu de ton avis, j’ai hâte de parcourir ce merveilleux conte à mon tour.
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C’est vrai que personnellement, je ne m’y attendais pas, la déception a donc été de taille… L’attente de voir la Reine des neiges m’a un peu saoulée, surtout vu la fin. Mais le voyage reste très plaisant avec Gerda.
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Figure-toi que j’ai pris du temps à réaliser que le film La reine des neiges venait d’un conte de Christian Andersen… J’aurais bien aimé lire le conte (je suis curieuse), mais si la Reine des neiges est absente cela ne me donne pas trop envie 😦
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Normal que tu aies mis du temps à t’en apercevoir, le conte et le film n’ont rien à voir !
La Reine des neiges reste la menace en arrière plan, c’est surtout le périple de la jeune Gerda qui est important.
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Un conte que j’ai relu il y a quelques mois, illustré par Aliocha Gouverneur ♥
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Il doit être très agréable à lire avec les illustrations, j’aurais peut-être été davantage enchantée.
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