À l’arrivée de la barde Maestria, un vent féministe plane sur le village gaulois. Hommes et femmes n’arrivent plus à s’entendre alors que Rome prépare un nouveau plan pour vaincre les irréductibles Gaulois.
De la même saga : Astérix le gaulois tome 1 . La Serpe d’or tome 2 . Astérix et les Goths tome 3 . Astérix gladiateur tome 4 . Le Tour de Gaule d’Astérix tome 5 . Astérix et Cléopâtre tome 6 ❤ . Le Combat des chefs tome 7 . Astérix chez les Bretons tome 8 . Astérix et les Normands tome 9 . Astérix légionnaire tome 10 . Le Bouclier arverne tome 11 . Astérix aux jeux olympiques tome 12 . Astérix et le chaudron tome 13 . Astérix en Hispanie tome 14 . La Zizanie tome 15 . Astérix chez les Helvètes tome 16 . Le Domaine des dieux tome 17 ❤ . Les Lauriers de César tome 18 . Le Devin tome 19 . Astérix en Corse tome 20 . Le Cadeau de César tome 21 . La Grande Traversée tome 22 . Obélix et compagnie tome 23 . Astérix chez les Belges tome 24 . Le Grand Fossé tome 25 . L’Odyssée d’Astérix tome 26 . Le Fils d’Astérix tome 27 . Astérix chez Rahazade tome 28 . La Galère d’Obélix tome 30 . Astérix et Latraviata tome 31 . Astérix et la rentrée gauloise tome 32 . Le Ciel lui tombe sur la tête tome 33 . L’Anniversaire d’Astérix et Obélix tome 34 . Astérix chez les Pictes tome 35 . Le Papyrus de César tome 36 . Astérix et la Transitalique tome 37 . La Fille de Vercingétorix tome 38 . Astérix et le Griffon tome 39
« NON ! ON VEUT PAS DE FILLES ! »
La saga Astérix n’a jamais été connue pour son égalité des sexes. Les femmes du village sont reléguées au rang de cancanières et femmes à tout faire malgré leur fort caractère. La Rose et le glaive était donc l’opportunité de mettre les personnages féminins à l’honneur. Malheureusement, Albert Uderzo s’est complètement planté. D’après l’auteur, cet album vise à tourner en dérision le machisme et le féminisme. Effectivement, les hommes ne sont pas épargnés depuis le début de la saga. Rustres, barbares, idiots et naïfs, ils parviennent tout de même à nous attendrir par leur bonne volonté, leur courage et leur franche camaraderie. Hélas, les femmes n’auront pas le droit à autant de qualités pour redorer leur blason, surtout les romaines de la légion.
Dans l’idée d’offrir une éducation plus moderne à leurs enfants, les femmes du village font appel à une barde de Lutèce. Une barde ? Mais, ça n’existe pas selon Assurancetourix ! Malheureusement pour lui, et pour tous les autres hommes, la modernité va s’installer dans le village avec un fort vent de féminisme. Fini les tâches ménagères et le rôle de second, les femmes prennent le pouvoir ! La révolution de la barde Maestria coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle légion au camp d’Aquarium qui devrait réussir à battre les résistants gaulois. Effectivement, la galanterie gauloise interdit aux hommes de porter la main sur une femme. Alors, comment Astérix et ses amis pourraient vaincre toute une centurie féminine ?
Comme toujours, Uderzo use d’humour pour s’amuser des clichés propres aux sujets qu’il traite. Malheureusement, son avis sur le féminisme semble beaucoup trop biaisé pour nous offrir un album tout aussi drôle qu’intelligent. L’égalité des sexes est ici représentée comme purement négative avec des femmes détestables qui prennent le pouvoir, à commencer par cette Maestria aussi moche que masculine. Oui car, pour s’affirmer en tant que femme, on est obligé de ne pas entrer dans les critères de beauté classiques et de se comporter comme un homme.
Le pire survient à l’arrivée de la légion romaine féminine. Toutes mignonnes et bien coiffées, elles s’effraient de tout et croient n’importe quelle bêtise. Mais le pire du pire reste ce retournement manigancé par Astérix et Maestria pour vaincre ces romaines. Tout le monde sait qu’une femme oublie tout à la vue d’un sac à main ou d’une robe, n’est-ce pas ? Heureusement, tout n’est pas à jeter dans cette BD, certaines blagues fonctionnent bien et elle ne manque pas de tendresse. Mais la misogynie d’Uderzo est bien trop évidente (ou l’auteur a été très maladroit) pour me faire passer un bon moment. Pourtant des années 90, cet album donne l’impression d’avoir été écrit 30 ou 40 ans plus tôt.
« Moi je suis tranquille ! Jamais une femme ne pourra me remplacer. Tailler des menhirs, c’est un travail bien trop délicat ! »
Le féminisme se transforme ici en misogynie aberrante tellement l’auteur prend les personnages féminins pour des écervelées. Heureusement, le cadre du village et les héros font toujours son petit effet.
Sortie : 1991
Édition : Albert René
Genre : Aventure, Bande dessinée
48 pages