Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’égide du maître d’écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L’ enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame…
DE LA MÊME SAGA
– L’Assassin du roi tome 2
– La Nef du crépuscule tome 3
– Le Poison de la vengeance tome 4
– La Voie magique tome 5
– La Reine solitaire tome 6
– Le Prophète blanc tome 7
– la Secte maudite tome 8
– Les Secrets de Castelcerf tome 9
– Serments et deuils tome 10
– Le Dragon des glaces tome 11
– L’Homme noir tome 12
– Adieux et retrouvailles tome 13 ]
DE LA MÊME AUTRICE
Saga Les Aventuriers de la mer
– Le Vaisseau magique tome 1
– Le Navire des esclaves tome 2
– La Conquête de la liberté tome 3
– Brumes et tempêtes tome 4
– Prisons d’eau et de bois tome 5
– L’Éveil des eaux dormantes tome 6
– Le Seigneur des trois règnes tome 7
– Ombres et flammes tome 8
– Les Marches du trône tome 9 ]
Ma plume hésite, puis échappe à ma main noueuse, laissant une bavure d’encre sur le papier de Geairpu. Encore une feuille de ce fin de matériau gâchée, dans une entreprise que je soupçonne fort d’être vaine. Je me demande si je puis écrire cette histoire ou si, à chaque page, transparaîtra un peu de cette amertume que je croyais éteinte depuis longtemps.
Ce premier tome est inclus dans l’intégrale 1, Première époque.
Je pense qu’il est inutile de présenter une des auteures les plus reconnues dans la littérature fantasy grâce à la prolifération de ses œuvres et du talent de son écriture qui réussit à offrir à ses lecteurs une immersion totale et impressionnante au sein de ses univers imaginaires. Il y a quelques années, quand je n’étais pas encore amatrice de ce genre, je pensais que je n’aurais aucun intérêt à découvrir la saga phare de Robin Hobb.
Puis la fantasy est devenue pour moi un genre de prédilection et j’ai alors voulu découvrir ce qui valait tout cet engouement autour de l’écrivaine en commençant par la saga qui m’intriguait le plus, entre magie, politique d’un pays et décor marin : Les Aventuriers de la mer. Puis, on m’a souligné l’importance de la chronologie entre les différentes sagas de Robin Hobb, certaines partageant le même univers. Et désirant faire les choses comme il faut, je me suis alors lancée dans L’Assassin royal auprès duquel je nourrissais quelques appréhensions. Mais dès les premières pages, je l’ai su : j’allais encore plus aimé cette lecture que Les Aventuriers de la mer. Robin Hobb aura réussi à m’envoûter dès le début de son récit et je pense que le sort va perdurer encore longtemps.
Arrivé à un moment de sa vie où il prend le temps d’écrire l’histoire de ce grand territoire nommé les Six-Duchés, Fitz ne peut pas occulter son expérience personnelle au sein de ces mémoires, lui qui a été un personnage tantôt dans l’ombre des complots politiques tantôt auprès de la royauté de son pays. Il n’est encore qu’un enfant quand il est envoyé à Castelcerf, duché du roi Subtil. À six ans, son grand-père l’abandonne aux portes du château révélant ainsi l’affiliation entre l’enfant et le prince héritier Chevalerie.
Devant faire face à l’existence reconnue du bâtard, le prince renonce à ses prétentions en quittant la cour de Castelcerf alors que le roi reconnaît l’existence de son petit-fils né hors mariage tout en ne lui offrant pas un titre princier. Fitz grandit donc au château, évoluant auprès de sa famille royale et des serviteurs et palefreniers. Il comprend alors rapidement sa particularité, lui qui se retrouve pointé du doigt au milieu de ces deux classes sociales de par sa parenté. Mais paradoxalement, c’est celui qui peut faire la liaison entre les deux, qui peut réussir à se fondre dans la masse pour observer.
De par sa naissance commence alors à Castelcerf son apprentissage auprès de la noblesse (Art, musique, poésie, littérature,…) mais également au côté des classes plus basses (garçon d’écurie, coursier, page,…) notamment avec Burrich, le maitre-chien de Chevalerie, qui le prend malgré lui sous son aile. Mais c’est l’apprentissage secret d’Umbre qui va se révéler être le plus déterminant pour l’avenir de Fitz : l’art de tuer subtilement et sans témoin.
Tous ces enseignements vont développer les talents, les forces mais aussi parfois les doutes du jeune garçon. Comment réussir à être toujours à la hauteur lorsque vous n’avez pas toutes les cartes en main ? Car, plus Fitz grandit et plus il s’aperçoit des intrigues de la cour qui sont légions au sein du château et qui parfois le concernent directement. Le cadet de la fratrie princière, Royal, lui voue une haine qui ne tente absolument pas de dissimuler alors que certains vont tout faire pour le faire abandonner ou plus radicalement l’éliminer alors que le jeune garçon se révèle être de plus en plus remarqué au sein des enseignements qu’il pratique.
Les marées n’attendent personne, cela est vrai, je le sais ; mais le temps ? L’époque où j’ai vu le jour attendait-elle ma naissance ? Les événements se sont-ils enclenchés comme les dents de bois des monstrueux rouages de l’horloge de Sayntanns, s’engrenant avec ma conception pour guider ensuite mon existence ? Je ne prétends pas à une place prépondérante dans l’Histoire ; cependant, si je n’étais pas venu au monde, si mes parents n’avaient pas cédé à une brève poussée de désir charnel, tant de choses seraient différentes.
Et heureusement, face à ses détracteurs, Fitz va se découvrir des alliés bienvenus et privilégiés qui vont l’aider à survivre à cette vie au fil du rasoir. Le prince Vérité, le Fou et Burrich ont particulièrement attiré mon attention, les deux premiers étant mes protagonistes préférés pour le moment. Par l’utilisation d’une narration à la première personne, le lecteur entre totalement dans l’esprit de Fitz ce qui lui permet de connaître amplement ses pensées et de percevoir les événements par le prisme de ce regard enfantin.
Ce premier tome peut alors paraître pour beaucoup particulièrement lent. L’auteure privilégie une bonne introduction pour son univers et ses personnages à une prolifération de péripéties et d’action. Personnellement, j’ai justement aimé ce premier tome pour ses aspects-là qui ne se sont pas révélés selon moi comme des faiblesses mais comme des particularités propres à cette histoire. Robin Hobb insuffle une douceur et une poésie à son écriture tout en émotions. Par un regard que l’on peut juger de maternel, nous suivons pas à pas l’évolution du jeune narrateur qui essaye de se trouver une place et des figures d’autorité en l’absence de ses parents qu’il ne connaît pas ou dont il ne se rappelle plus.
Si la menace des Pirates Rouges et de la forgisation est donc peu abordée dans ce premier tome, la magie de l’Art et du Vif sont bien exploités et vont sûrement se révéler être des dons de choix pour combattre l’ennemi. À chaque début de chapitre, nous découvrons un extrait du texte de Fitz à propos des Six-Duchés, de son histoire, de ses légendes et de son héritage. Rien n’est alors laissé au hasard et Robin Hobb réussit avec talent à d’une part à développer son univers et ses problématiques et aussi à lancer des pistes pour la suite. Attendez-vous rapidement à une chronique sur le deuxième tome que je compte bien commencer le plus vite possible !
« L’appétit de l’Art est de ceux qui dévorent l’homme, pas de ceux qui le nourrissent. […] Mais quelle importance qu’un homme se fasse dévore, s’il sauve ainsi un royaume ? »
Un premier tome très introductif au niveau de l’univers et des protagonistes ce que j’ai particulièrement aimé. On suit Fitz dans son développement personnel au sein du château piégé malgré lui entre deux castes. Son destin ne lui appartient pas mais va lui permettre de vivre des aventures bien dangereuses et trépidantes.
Sortie : 2014 (1e éd. : 1998)
Édition : J’ai lu
510 pages
Meilleure série du MOOOOOOOOOOOOONNNNNNDE !!!! J’ai lu le tout dernier tome de cette série il n’y pas si longtemps, et je suis en deuil : POURQUOIIIII A-T-IL FALLU QUE CA SE FINISSE ?! (La grosse drama-queen du jour, c’est moâ 😛 !)
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Ton engouement pour cette saga me donne encore plus envie de lire rapidement la suite !!! J’ai déjà tellement hâte de retrouver Fitz, Vérité, etc… et d’en découvrir davantage sur les Pirates Rouges. Je sens que je me suis lancée dans une saga où je n’ai pas fini de faire des insomnies à ne pas réussir à m’arrêter de lire ^^
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Je ne suis pas fan de ce genre littéraire mais tu me donnerais presque envie ! AHHA
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Et bien, si je devais te conseiller une saga du genre, ce serait vraiment celle-là ou encore Le Puits des mémoires de Gabriel Katz ! Après, avec ce premier tome, il ne faut pas attendre l’action à tout prix et ne pas avoir peur des nombreuses descriptions.
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cela fait longtemps que je veux découvrir cette autrice mais je n’ai toujours pas sauté le pas ! cette saga a l’air géniale pourtant …
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Je te conseille de te lancer alors ! J’avais un peu peur au début mais que ce soit avec L’Assassin royal ou Les Aventuriers de la mer, je le régale. Je comprends maintenant pourquoi on parle autant de cette auteure.
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C’est ma saga préférée !!!! J’ai quasi tout lu de Robin Hobb et j’adore 😍
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Tu as de la chance, moi je n’en suis encore qu’au début ^^ Moi qui pensais ne pas accroché à L’Assassin royal, je me demande pourquoi je n’ai pas commencé cette saga plus tôt !
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Bonne lecture, tu vas te régaler 😀
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J’ai déjà essayé par deux fois il y a plusieurs années alors que j’étais encore adolescente et ça n’avait pas matché. Peut-être que je n’étais pas dans de bonnes conditions pour découvrir. Il faudrait que je trouve le temps de me replonger dedans. Peut-être que la magie prendra. D’autant plus que ma bibliothèque à le cycle complet (prenant en compte les Aventuriers et Le fou & L’assassin) alors ce serait dommage de ne pas tenter une nouvelle fois. En tout cas, ton avis me redonne bien envie de tenter dans les semaines qui viennent.
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Je suis contente de te donner envie de te relancer. Surtout que si tu as le cycle entier chez toi, c’est vrai que c’est dommage de ne pas retenter le coup. Après quelques années, tu vas peut-être apprécier qui sait ! Je te le souhaite en tout cas et n’hésite pas à revenir ici pour m’en dire ton ressenti 🙂
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Je me laisserais peut-être tenter dès ma prochaine session « passage à la bibliothèque ». J’espère vraiment que ça fonctionnera ce coup là.
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Je te le souhaite !
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J’aime beaucoup cette saga lue il y a quelques années, et je voudrais lire Les aventuriers des mers 🙂
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J’ai commencé par Les Aventuriers de la mer avec les trois premiers tomes et c’est pas loin derrière L’Assassin royal. L’univers marin est très bien exploité et dans cette saga, il y a davantage de personnages avec pour tous une bonne répartition de l’histoire contrairement à L’Assassin royal (en tout cas dans ce premier tome) qui met à l’honneur Fitz.
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C’est vrai que les introductions des chapitres sont justes géniales. Cela permet d’en apprendre plus sur le royaumes ou sur les personnages… Et ça montre combien l’univers est développé !
Ce premier tome est assez lent, comme tu dis, mais c’est tellement bon =D
Et puis… le Fou ♥
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Je suis tout à fait d’accord avec toi, on peut voir grâce à ces débuts de chapitres combien l’univers est déjà bien développé et réfléchi. Oui, moi aussi j’adore déjà le Fou, je sens que je vais vite le retrouver dans le deuxième tome !
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J’ai lu/je lis les séries de Robin Hobb « dans l’ordre ». J’aime beaucoup Fitz mais j’avoue que les aventuriers de la mer m’ont encore plus convaincue (la forme « chorale » m’a séduite), quelle famille ! Voilà une bien belle chronique 🙂 Je me souviens qu’au démarrage, j’avais du mal avec les noms des personnages dont le choix des parents se dirige vers un talent ou une vertu. Après, cela roule tout seul. L’autrice a vraiment une écriture très visuelle. Souvent je compare son univers à une immense tapisserie cachée dont elle montre un morceau à chaque tome.
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C’est justement le choix de Robin Hobb de mettre un personnage en particulier au premier plan qui m’a plu après avoir lu/commencer plusieurs sagas fantasy qui suivent de multiples personnages en même temps (Les Aventuriers de la mer, Le Trône de fer, La Couronne des sept royaumes, etc…)
Contrairement à toi, j’ai eu plus de facilité avec les prénoms des personnages qui collent bien à leur personnalité. Je suis pour le moment complètement transportée dans cette histoire. Je viens de commencer le tome 2 mais j’ai du mal à trouver le temps de lire en ce moment. J’aimerais bien pouvoir ma poser pour le lire tranquillement.
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