Le Monde de Narnia – La Dernière Bataille tome 7, C.S. Lewis

Se jouant de la figure divine d’Aslan, le singe Shift obtient rapidement l’ascendance sur le peuple narnien. Le roi n’a alors d’autres choix que de faire appel à Eustache et à Jill pour sauver son royaume.

DE LA MÊME SAGA
– Le Neveu du magicien tome 1
– Le Lion, la Sorcière Blanche et l’Armoire magique tome 2
– Le Cheval et son écuyer tome 3
– Le Prince Caspian tome 4
– L’Odyssée du Passeur d’Aurore tome 5
– Le Fauteuil d’argent tome 6

Aux derniers temps de Narnia, au-delà de la lande du Réverbère et tout près de la grande chute d’eau, loin vers l’ouest, vivait un singe.

Dans mes chroniques précédentes, j’ai déjà eu l’occasion de revenir sur les points faibles de cette saga jeunesse : des récits plats, peu approfondis et surtout bâclés, des références religieuses très présentes, des personnages souvent transparents, un sexisme apparent et un ton moralisateur parfois trop lourd. Tous les tomes ne se valent pas et j’ai donc eu quelques bonnes surprises, notamment avec les tomes 1, 3 et 5. Malheureusement, le dernier tome du Monde de Narnia regroupe tous les défauts habituels de l’auteur. Pire : ici, tout est exacerbé.

Je pense que pour un lecteur n’étant pas de confession chrétienne, il est difficile d’apprécier La Dernière Bataille. C.S. Lewis n’est pas toujours subtil mais là, ses sabots sont tellement gros que ça en devient indigeste et problématique. Ce septième tome est à l’image du Jugement Dernier avec l’Apocalypse, le Paradis, l’Enfer, etc… Le tout est donc très moralisateur et surtout niais. Les gentils reçoivent ce qu’ils méritent et les méchants payent pour leurs fautes sans possibilité de se racheter, tout reste très manichéen et prévisible. Par contre, ce qui est surprenant est bien cette dernière bataille tant attendue au vu du titre, qui n’est finalement qu’une altercation bien moins importante que dans d’autres tomes.

Finalement, tout est mou, décevant et même parfois gênant pour des lecteurs de notre époque. Écrite dans les années 1950, cette saga jeunesse renferme des idées et des valeurs bien loin de celles d’aujourd’hui. Conservateur, C.S. Lewis avait une idée très claire concernant les personnages de couleur et les femmes qui maintenant ne passerait plus et que des auteurs comme Philip Pullman ou J.K. Rowling critiquent. Et même en remettant ces livres dans leur contexte et leur époque, ils peuvent vite faire grincer des dents. Finalement, Le Monde de Narnia se conclue de manière décevante. Je vais vite oublier cette saga qui contient plus de mauvais que de bon et je prendrai sans aucun doute davantage de plaisir avec d’autres sagas jeunesse comme Harry Potter, À la croisée des mondes ou les livres de Pierre Bottero.

DANS LE TOP 100 BOOKS

Selon moi, le plus mauvais tome dans lequel tous les défauts de la saga sont exacerbés, notamment la morale judéo-chrétienne trop accentuée et la facilité dans la résolution de l’histoire. Je vais vite oublier cette saga, en commençant par les deux derniers tomes qui sont complètement ratés.

Sortie : 2010 (1e éd. : 2001)
Édition : Gallimard (Jeunesse)
869 pages