Fuyant les bombardements de Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, Peter, Susan, Edmund et Lucy sont recueillis par un vieux professeur dans un manoir. Les quatre frères et sœurs vont alors découvrir une armoire magique, passage entre notre monde et celui fabuleux mais non pas moins dangereux de Narnia.
DE LA MÊME SAGA
– Le Neveu du magicien tome 1
– Le Cheval et son écuyer tome 3
– Le Prince Caspian tome 4
– L’Odyssée du Passeur d’aurore tome 5
– Le Fauteuil d’argent tome 6
– La Dernière Bataille tome 7 ]
Il était une fois quatre enfants qui s’appelaient Peter, Susan, Edmund et Lucy. Cette histoire raconte une aventure qui leur arriva lorsqu’ils furent éloignés de Londres, pendant la guerre, à cause des raids aériens.
À la suite de ma lecture en fin d’année du premier tome du Monde de Narnia, j’étais enthousiaste à l’idée de continuer sur ma lancée avec le tome le plus connu, notamment grâce à son adaptation cinématographique. Le Lion, La Sorcière et l’Armoire magique est le titre idéal pour ce deuxième tome. Il présente avant même le début de la lecture les deux grands adversaires magiques de l’histoire et le moyen avec lequel des enfants de notre monde vont atterrir dans celui de Narnia.
En effet, bien après les événements du premier tome, quatre frères et sœurs emménagent dans un grand manoir tenu par un vieux professeur. En pleine Seconde Guerre mondiale, Peter, Susan, Edmund et Lucy sont envoyés par leurs parents dans ce lieu afin d’échapper aux bombardements de Londres. Les quatre enfants découvrent donc peu à peu l’ensemble du manoir, jusqu’à tomber sur une pièce en apparence quelconque mais qui renferme une armoire bien particulière. Lors d’une partie de cache-cache, Lucy, la plus jeune de la fratrie, se dissimule à l’intérieur de la fameuse armoire. C’est là qu’elle découvre le passage qui relie notre monde à celui magique de Narnia.
Rencontrant le faune Tumnus, Lucy va apprendre l’existence de la Sorcière Blanche, dictatrice auto-proclamée, qui chasse le moindre être humain dans son royaume. Mieux vaut donc ne pas tomber sur cette créature maléfique… Mais, quand Edmund débarque à Narnia, celui-ci ne voit pas d’un même œil cette femme, prête à manipuler un enfant pour parvenir à ses fins. Voyageant finalement tous les quatre à Narnia, Peter, Susan, Edmund et Lucy vont découvrir la population magique de cet endroit, entre animaux parlants et créatures surnaturelles. Sauf que leur venue inquiète la Sorcière blanche qui se met en route pour les assiéger. Les enfants, aidés des animaux parlants, sont prêts à combattre pour la libération de Narnia et pour le retour d’Aslan, le dieu-lion créateur de ce monde.
Il est intéressant de voir le lien entre les deux premiers tomes tout en suivant des personnages principaux totalement différents – hormis Aslan et la Sorcière blanche. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé le même plaisir qu’à la lecture du Neveu du magicien. Pourtant, Narnia est un monde enchanteur et intéressant à découvrir, qui renferme autant de bon que de mauvais. Adressé à un jeune public, le livre recèle pourtant, à l’instar du premier tome, des moments sombres et une antagoniste qui n’épargne personne. Pourtant, le roman peut être parfois lassant pour un lecteur adulte, C.S. Lewis expliquant tout et se répétant beaucoup. Après cette lecture, vous saurez qu’il ne faut jamais s’enfermer dans une armoire, ce conseil étant martelé quatre ou cinq fois ! La morale est aussi très présente, avec de plus gros sabots que dans le premier tome selon moi, même si c’est toujours une morale intéressante et louable.
Les quatre héros sont vite identifiables, ils ont chacun leur caractère propre même si ce sont les traits de Lucy, curieuse mais réfléchie, et ceux d’Edmund, capricieux et envieux, qui sont les plus mis en avant car ce sont eux qui vont faire avancer l’histoire. Et cette histoire justement ne perd pas de temps, chaque péripétie trouvant sa résolution très rapidement et parfois trop facilement. En témoignent l’avis avisé mais trop précipité de Mr Castor concernant Edmund et la manière avec laquelle Aslan réussit une pirouette contre la Sorcière. Avec cet épisode autour d’Aslan, on ne peut pas louper la référence biblique mais ça ne le rend pas, pour moi, plus réussi.
Reste que le monde magique de Narnia est bien plus détaillé dans ce tome, même si finalement les Castors et autres créatures ont un quotidien qui ressemble au nôtre, et on suit avec intérêt cette aventure même si encore, elle manque de rythme. Le manque de dynamisme est encore ce que je reproche à cette saga, surtout que les personnages sont finalement peu développés et donc peu attachants. Contrairement à Digory qui avait un oncle excentrique et une mère malade qu’il voulait voir se rétablir, on ne connait finalement rien de Peter, de Susan, d’Edmund et de Lucy, à part leur envie d’aider les habitants de Narnia. Mais on ne peut pas en demander à un livre d’à peine 200 pages de réussir à développer un monde fictionnel ET tout un groupe de personnages. Pourtant, tous ces bémols ne m’empêcheront pas de retourner rapidement dans cet univers avec Le Cheval et son écuyer.
Un peu moins enchanteur que le tome 1, on plonge pourtant avec plaisir dans le monde de Narnia avec ses animaux parlants et ses créatures fantastiques. Mais, j’ai encore du mal à être attachée aux personnages, le livre étant très court, et ça manque toujours de rythme.
Sortie : 2010 (1e éd. : 1952)
Édition : Gallimard (Jeunesse)
869 pages